« Moi, je suis la
vraie vigne, et mon Père est le vigneron. »
Retranché ou taillé, le sarment n’y coupe pas, le sécateur du
vigneron passera sur lui. Jésus reprend l’image de la vigne, mais pour dire
qu’Il est le cep, Il est le tronc central dont la sève nourrit chaque branche
afin de lui faire donner du fruit. Jésus le dit le sarment ne peut pas porter
de fruit par lui-même. Je n’ai pas à me glorifier du bien que je fais, mais à
rendre grâce pour cette sève qui me permet de donner du fruit.
Dieu le Père est ce vigneron qui veut que sa vigne soit
florissante, que les bourgeons soient nombreux et les grappes généreuses. Alors
bien évidemment le sarment qui ne produit rien est inutile, il est coupé et
jeté au feu ; il n’a pas accueilli la sève et il ne peut pas porter de
fruit par lui-même ! Invitation pressante du Christ qui ne veut pas notre
mort : « Demeurez en moi, comme moi en vous. » C’est ma première
prière, ne pas être séparé du Christ, ne pas être retranché du cep !
Pour porter plus de fruits et des beaux fruits, il faut
supprimer les « gourmands », ces rameaux qui poussent sur les vieux
bois, qui profitent de la sève mais ne donnent pas de fruits ! De même le
Père vient nous aider à retrancher ce qui limite notre foi, obscurcit notre
espérance et refroidit notre charité. Ce sont nos efforts de conversion, nos
renoncements, nos résistances aux tentations, qu’une sève vigoureuse et
pleinement accueillie nous permet de réaliser.
« Seigneur Jésus, me voici, minuscule sarment relié au vieux cep plein de
vie. Je reçois de toi la Vie, et tu me donnes de porter du fruit.
Éloigne de moi la tentation de porter du
fruit par moi-même, loin de toi et de mes frères.
Donne-moi de savoir me réjouir des beaux
fruits que portent les autres sarments si différents de moi. » (Père Nicolas Morin)
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