9 octobre 2024 Apprends nous à prier

 

« Seigneur, apprends-nous à prier »

En bons juifs, les disciples savaient certainement prier, mais comme la prière de Jésus devait être différente, comme on devait avoir envie de savoir prier comme Lui quand on le voyait s’adresser à son Père. Est-ce en contemplant Jésus qu’est venue cette expression « s’abimer dans la prière » ? La vraie prière transforme, transfigure car elle nous met en présence de Dieu. Comme j’en suis loin. Je récite des formules, mes temps de silence sont assaillis de distractions, oui Seigneur apprends-moi à prier.

Luc nous donne un texte plus court que celui de Matthieu, plus concentré, comme s’il voulait aller à l’essentiel de l’essentiel, nous donner la «substantifique moelle» de la prière.

PERE, Jésus s’adresse à son Père qui l’a envoyé pour nous sauver, Il lui demande de toujours faire sa volonté, jusqu’au bout. Il lui demande de nous garder et de nous garder dans l’unité. Il nous invite nous aussi à dire « Père ». Dieu n’est pas un être lointain, nous sommes ses enfants et Il nous aime ; Il est miséricordieux, enfants prodigues, son désir le plus cher est de nous voir revenir vers Lui.

Alors oui, adorons ce Père, « que son nom soit sanctifié, que son règne vienne ! »

Sachons nous reconnaitre mendiants et sachons nous reconnaitre pécheurs et sachons comme Dieu être miséricordieux. Ah, encore une chose, Père, éloigne les distractions, « ne nous laisse pas entrer en tentation ».

D’après Michel Bertrand, c’est bien qu’il y ait une deuxième version : « Il est important et précieux que le canon biblique ait gardé cette pluralité. Comme pour nous éviter d’enfermer notre prière dans un seul texte, contenant tout et qu’il n’y aurait plus qu’à répéter. La présence d’un texte autre chez Luc rappelle que la prière n’est pas un acte corseté dans des mots figés, que l’on serait tenté de « rabâcher », comme avertit Jésus en Matthieu 6,7. La prière est une relation vivante et toujours nouvelle avec Dieu. Dans la version de Luc, certains regretteront peut-être les manques. Accueillons les plutôt comme des respirations pour méditer les mots prononcés, des espaces où glisser notre propre prière, des intervalles pour nos paroles à nous, nos attentes, nos cris, nos espoirs, des silences offerts où entendre la voix de Celui qui, déjà, nous répond. »

« Père,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne.

Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.

Pardonne nous nos péchés,

car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation. »

 

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