« Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
C’est reparti pour un temps pas si « ordinaire » que ça ! le
temps de la prédication, de l’ enseignement, et pas n’importe lequel, celui qui
étonnait, qui changeait du ronronnement des scribes, qui frappait par son
autorité venant de cet homme que certains connaissaient, « qui est donc
cet homme ? »
« Que nous veux - tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu
pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » C’est
un « possédé » qui interpelle ainsi l’orateur et qui répond à
l’interrogation des assistants. Il est bien ce « Jésus de Nazareth »,
mais de plus c’est l’ Envoyé, le Messie, « le Saint de Dieu » et cela
ne plait pas du tout « aux esprits impurs » ! Cela ne plait pas
non plus à Jésus, l’Heure n’est pas encore venue de révéler sa messianité, elle
doit se découvrir au fil de sa Parole et de ses actes. Pour le faire taire, il
le chasse de cet homme qui se trouve délivré de son « esprit impur ».
Ce
n’est pas pour apaiser l’étonnement : « Il commande même aux
esprits impurs, et ils lui obéissent. » Oui, « ça commence
fort, comme l’écrit Michèle Clavier, … Ce Malin défie Jésus et
l’interpelle vivement. Mais la parole de Jésus suffit à le neutraliser. Stupeur
des témoins de ce premier exorcisme dont Jésus n’attendait aucune publicité,
mais sa renommée se répand dans toute la Galilée. Plus tard il sera à nouveau
confronté à Satan, confronté surtout aux responsables religieux voyant d’un
très mauvais œil ses guérisons le jour du sabbat. Au risque de sa vie, il dira
que « le shabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour
le shabbat » (Mc 2, 27). »
Et pour nous
aujourd’hui, est-ce que la Parole de Jésus fait autorité ? Encore pour
cela faudrait -il accorder notre vie à cette Parole et être attentif à nos
frères.
« Au seuil de cette
nouvelle saison liturgique, commente le Père Yves Bériault, nous sommes
donc invités à nous laisser interroger à notre tour : « Mais qui donc est
cet homme ? » Car tout au long de notre vie de croyants, tant les évènements, les
épreuves, les contradicteurs ou encore l’habitude, nous obligent à nous
resituer sans cesse devant ce mystère de notre foi et le défi que cela
représente que de se tenir debout dans le monde avec le Christ comme maître et
Seigneur.
Et si parfois notre
foi ne se réduit qu’à une toute petite flamme vacillante, quand elle est aux
prises avec ses doutes, ses fatigues ou même ses indifférences, nous avons
cette assurance que le Christ a pour nous des paroles salutaires capables de
nous relever et de nous guérir. »
« Seigneur,
où voudrais tu avancer en mon cœur afin que ton règne grandisse ? De quel péché voudrais tu me libérer avec autorité ? Accorde moi une foi en toi aussi grande
que celle que tu voudrais que j’aie. » (Véronique
Chevrier, consacrée de Regnum Christi)
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