Ils se réjouirent d’une grande joie
Dieu se révèle aux nations, Il est venu pour toute l’humanité, encore
faut-il « oser l’aventure » d’être sans cesse en quête du Christ.
Reconnaitre « l’étoile » voilà ce qui nous met dans cette
« grande joie » intérieure qui nous donne la force de nous mettre en
route à la rencontre du Seigneur pour l’adorer et proclamer sa Parole.
Le frère Maximilien Launay fait remarquer que Matthieu emploi deux fois
l’expression « grande joie » pour « qualifier l’état d’âme
d’une personne qui fait l’expérience d’une rencontre du Christ : le jour de la
venue des Mages auprès de l’Enfant-Dieu nouveau-né, et le matin de la
résurrection, pour décrire comment Marie Madeleine et l’autre Marie courent
hors du tombeau. »
Il note que cette joie n’est pas celle de la rencontre, mais celle qui
la précède, celle qui « met en route vers » et qui aboutit à
l’adoration : « La joie des mages et des saintes femmes est une joie
pleine d’espérance. Elle a pour fruit immédiat de se mettre en route, de voir
le Seigneur, et de se jeter à ses pieds pour l’adorer… Ces deux scènes
évangéliques nous indiquent une voie spirituelle à suivre, celle de la joie.
Une joie pleine d’espérance, une joie qui conduit à la rencontre du Seigneur,
une joie dont l’adoration est un fruit… Quant à nous qui cheminons vers la vie
éternelle, gardons au cœur la joie, la joie de l’espérance, la joie de la vie
éternelle qui a déjà commencé… N’est-ce pas la prière d’ouverture de la messe
de ce jour : « Aujourd’hui, Seigneur Dieu, tu as révélé ton Fils unique
aux nations, grâce à l’étoile qui les guidait ; accorde-nous (…) d’être
conduits jusqu’à la claire vision de ta splendeur », c’est-à-dire jusqu’à
la vie éternelle ? »
« Que la joie dans le Seigneur augmente toujours.
Le Seigneur est proche,
ne soyez inquiets de rien. Donc, mes frères, soyez joyeux dans le Seigneur.
Soyez joyeux dans l’espérance de l’éternité. C’est ainsi
qu’il vous faut être joyeux :
en tout lieu et en tout temps où vous serez, le Seigneur
est proche, ne soyez inquiets de rien. » (D’après saint Augustin, Sermon
171).
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