Passons sur l’autre rive
La
tempête apaisée, les peurs et le manque de foi, qui est vraiment Jésus ?
Autant de sujet souvent abordés, aussi, ce matin, je m’arrête sur cette petite
phrase anodine : « passons sur l’autre rive ».
Pour
Jésus et les disciples, passer sur l’autre rive, c’est prendre la barque pour
s’éloigner de la foule, pour trouver un peu de calme. Mais il faut faire face à
l’imprévu, la tempête !
« On
a aussi souvent vu dans l’« autre rive » le symbole de l’espérance, écrit le
pasteur Michel Bertrand. La promesse que par-delà la dureté du réel, les
malheurs de l’existence ou les tragédies de l’histoire, un autre avenir est
possible, qui brise les fatalités du malheur. Comment, devant ce récit, ne pas
penser à tous les naufragés de la vie ou de l’exil, qui, aujourd’hui, rêvent
d’une « autre rive ». Et qui, pour fuir la misère, prennent tous les risques
jusqu’à perdre la vie. »
Et
pour moi, passer sur l’autre rive, qu’est-ce que cela signifie ou devrait
signifier. J’ai trouvé une réponse dans la méditation de Sophia
Adjon : « Quitter la foule, c’est abandonner nos croyances ou
notre foi conventionnelle, conformiste, commune aux assemblées. C’est se
détacher de nos idées reçues afin d’entreprendre avec le Christ la traversée
qui mène à l’affermissement de notre foi. Quitter la foule, c’est aussi se
détacher du monde extérieur ; du rythme effréné de nos occupations mondaines
qui étouffe notre désir d’approfondir notre intimité avec Dieu et qui nous
maintient dans une connaissance superficielle du Christ, tout comme les gens au
bord du rivage. »
« Seigneur
Jésus, viens au secours de mon incrédulité, viens me libérer de la peur, toi
qui connais le fond de mon cœur, les tempêtes et les agitations qui le
troublent. Viens me donner ta paix, que je fasse silence en moi et autour de
moi pour contempler ta grandeur. » (Sophia Adjon, membre de Regnum Christi)
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