Jamais homme n’a parlé de la sorte
Jésus ne se cache pas, tout le monde le voit vivre et agir, tout le monde
entend sa parole, mais comme dans la parabole du semeur, tout le monde ne la
reçoit pas de la même façon. Il nous l’a dit, sa Parole divise. Pour les âmes
de bonne volonté, ce qu’Il enseigne ne peut venir que de Dieu, même si on ne
comprend pas tout ; pour les autres quoiqu’il dise ne peut pas être bien,
de toute façon, Il est l’homme à abattre, parce qu’Il gêne et qu’il bouscule
les habitudes et l’ordre établi. Même ceux qui ne prennent pas partie, comme
les gardes chargés de l’arrêté, n’osent pas à cause de la foule qui écoute et
parce qu’Il parle vraiment bien (Jean 7, 40-53).
« Une fois de plus, écrit Christophe Roucou, l’Évangile témoigne de deux
attitudes opposées devant la parole de Jésus : l’incapacité de ceux qui
savent à se laisser bousculer car « aucun prophète ne surgit de
Galilée » et l’accueil par d’autres de ce que cet homme dit et
révèle. Les premiers méprisent et maudissent les seconds, une foule « qui
ne sait rien de la loi ». Et puis, il y a Nicodème, venu, de
nuit, interroger Jésus et l’écouter (Jn 3), un homme en quête de la vérité sur
Dieu. »
Et la méditation du Père Roucou se termine par les questions que je suis
invité à me poser : « Ce passage nous invite à nous situer, à
peut-être mettre de côté notre savoir pour laisser l’Évangile nous
surprendre : peut-il venir à nous d’ailleurs, des réfugiés d’Ukraine ou
des migrants qui nous abordent au quotidien, dans les rues de Paris ou de
Rabat ? Qui est vraiment ce Jésus-Christ dont nous suivons le chemin vers
Pâques ? Au-delà de ce que nous savons de lui, en quoi Sa parole est-elle
unique et neuve pour nous ? Où nous conduit-elle ? Avec qui la partager ? »
« Oui, Seigneur, aide-moi à ne pas te perdre de vue dans le bavardage du
quotidien. Je veux venir à ta rencontre pour te connaître et me réjouir en ta
Présence. »
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