« Va et désormais ne pèche
plus »
La femme adultère (Jean 8, 1-11), belle occasion de mettre Jésus en contradiction
avec lui-même, lui qui prêche la miséricorde, que va-t-il faire de la loi de
Moïse qui demande de lapider cette pécheresse ! « Et Toi, que
dis-tu ? »
Jésus ne va pas se laisser enfermer dans la logique des scribes et des
pharisiens. Jean nous décrit la scène : « Mais Jésus s’était
baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à
l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est
sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de
nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en
allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la
femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où
sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne,
Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et
désormais ne pèche plus. »
Jésus met chacun face à sa conscience, à sa responsabilité. Le père Nicolas
Tarralle commente : « Accusée et silencieuse, la voilà (la femme
adultère) maintenant au pied du peuple dans le Temple, rejointe par Jésus. Il
s’est comme substitué à elle : c’est lui qu’on regarde et qu’on persiste à
interroger. Il se redresse alors pour renvoyer chacun à son péché, puis il se
baisse à nouveau. Et le miracle a lieu : « Après avoir entendu cela,
ils s’en allaient un par un. » Puissance de la vérité qui nous
convoque à l’abaissement. La Parole de Jésus, au plus près des accidents de
terrain, éclaire la secrète confrontation de notre conscience et de la loi. Sa
présence nous libère des condamnations extérieures. Son regard nous relève pour
ne plus pécher ».
« Me voici devant toi aujourd’hui,
avec le poids de mes péchés, de mes faiblesses et fragilités. Tant de voix et
de jugements en moi me lapident intérieurement et me découragent. La plupart
sont vrais, d’autres sont subjectifs. Quoi qu’il en soit, Jésus, je veux
revenir à toi. Tu me tends la main pour me relever. Le chemin n’est pas facile
mais, avec toi, je sais que je peux le suivre. À quelques jours du souvenir du
mystère de notre rédemption par ta Passion, ta mort et ta Résurrection, je te
dis avec le psalmiste : « Mon cœur est prêt, mon Dieu ; mon
cœur est prêt ! » (Ps 56, 8) » (Amélie
Perroy)
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