L’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru…
Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon
esprit en Dieu mon Sauveur.
La Visitation me rappelle la démarche qui doit être la mienne en tant que chrétien.
Je reçois Jésus, il me faut le porter aux autres. Être
« reconnaissant » comme Elisabeth de recevoir l’Esprit et le
témoigner à tous ses messagers ; Comme Marie chanter Sa gloire et aller Le
porter autour de moi : « Marie se mit en route et se rendit avec
empressement… »
« Le mystère de la Visitation nous propose, en condensé, toutes les
dimensions du salut apporté par Jésus : une charité attentive aux besoins des
autres, surtout des plus pauvres ; la joie d'un cœur ouvert au projet de Dieu ;
une vision de foi sur la nature et la mission de Jésus. Car notre
vocation est bien de nous porter mutuellement cette Bonne Nouvelle : oui, en
Jésus, Dieu a établi sa demeure parmi nous. Mais comment le pourrons -nous, si
nous nous fermons à l'Esprit et à sa mystérieuse fécondité ? Alors, à la suite
de Marie et d'Élisabeth, osons croire que Dieu peut faire merveille dans nos
vies. Ouvrons -nous à sa présence agissante, pour connaître ce tressaillement
d'allégresse qui fut celui de Jean Baptiste. » (La Croix - Croire)
C’est ce qu’a compris Saint Charles de Foucauld dont je reprends ce matin
la méditation :
« Ô ma Mère, c’est à la fois une de vos fêtes, et une des fêtes de
Jésus, aujourd'hui. Mais c'est plus encore la fête de Notre Seigneur, car c'est
Lui qui agit en vous et par vous.
La Visitation, c'est la charité du Christ vous pressant.
C'est Jésus qui, à peine est-Il entré en vous, a soif de faire d'autres saints
et d'autres heureux...
Par l'Annonciation, II S'est manifesté et donné à vous.
Il vous a sanctifiée merveilleusement.
Cela ne Lui suffit pas ; dans son amour pour les hommes,
II veut tout de suite Se manifester, et Se donner par vous à d'autres.
Il veut en sanctifier d'autres. Et il se fait porter par vous chez Jean…
Ce que va faire, en effet, la Vierge dans sa Visitation, ce n'est pas une
visite à sa cousine pour se consoler mutuellement par le récit des merveilles
de Dieu en elles. C'est encore moins une visite de charité matérielle pour
aider sa cousine dans les derniers mois de sa grossesse et dans ses couches.
C'est bien plus que cela. Marie part pour sanctifier saint Jean, pour lui
annoncer la Bonne Nouvelle, pour l'évangéliser et le sanctifier, non par ses
paroles, mais en portant Jésus en silence, auprès de lui, au milieu de sa
demeure. Ainsi font les religieux qui sont voués à la contemplation...
Sans paroles, ils portent Jésus, au milieu des hommes, en silence.
En Le portant parmi eux dans la sainte Eucharistie, en Le portant dans leur
vie, dans la vie évangélique dont ils donnent l'exemple, dont ils sont les
vivantes images.
Ô ma Mère, faites que nous soyons fidèles, comme vous, à notre mission
! »
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