En proclamant les béatitudes, Jésus enseigne la nouveauté du message
chrétien qui dépasse la simple observance de la Loi dont il déclare pourtant
« qu’elle ne passera pas jusqu’à ce qu’elle se réalise ». Si un peu
plus loin Jésus insiste : « Vous avez appris, et moi je vous dis » (Mt
5,33-35), c’est pour montrer que l’exigence chrétienne va plus loin, plus
profondément en intériorité que le respect pur et simple du commandement. C’est
en ce sens que l’amour de Dieu et du prochain, qui existe dans la Loi, devient
« un commandement nouveau ». La Loi demeure, elle n’est pas abolie,
nous l’accomplissons si, à la suite de Jésus, nous ne nous contentons pas d’en
respecter la lettre, mais d’en vivre l’esprit.
Christophe Roucou donne des pistes à notre méditation :
« Méditer cet Évangile c’est nous tourner d’abord vers Jésus qui parle
de lui-même. En accomplissant la Loi, c’est-à-dire en obéissant à Dieu, il
ouvre un chemin qui permet à tout être humain qui le suit d’entrer dans une
relation juste avec Dieu et ses frères. Ce chemin, il nous propose de le
prendre à notre tour.
Méditer cet Évangile, c’est ensuite, nous interroger sur la manière dont
nous vivons l’unique commandement qui résume toute la Loi : celui de l’amour de
Dieu et du prochain. Enfin, le Christ nous interroge sur la façon dont nous
enseignons cette Loi. Autrement dit, transmettons -nous ces commandements comme
des préceptes de bonne conduite et de rigueur morale ou comme ce qui ouvre,
avec exigence, un chemin de vie et de relation aux autres et à Dieu, à la suite
du Christ ? »
« Je crois en toi, mon Dieu, je crois que tu es présent
ici, avec moi. Je me mets en ta présence, toi qui as tout créé, qui m’as créé,
qui remplis tout. Augmente ma foi en toi. J’espère en toi, mon Dieu. J’espère
en ta parole, en tes promesses. J’espère en la vie éternelle, cette vie qui est
le but de ma vie sur terre. Augmente mon espérance, donne-moi de vivre les yeux
fixés sur toi. Je t’aime, ô mon Dieu, mais affermis mon amour si faible et
inconstant. Mets en moi ton amour qui pénètre tout et consume tout. »
(Frère Matthieu Boo d’Arc, LC)
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