16 juin 2025 A qui frappe, ouvre !

 

"À celui qui te frappe sur la joue droite, tends l'autre joue".

Donner à celui qui demande, c’est assez normal pour un chrétien. Ecouter celui qui veut nous emprunter quelque chose, si c’est possible de satisfaire sa demande, quoi de plus naturellement humain et fraternel… Justement, il n’y a pas besoin d’être chrétien pour faire cela, et bien des « païens », bien des « non pratiquants » pourraient nous donner des leçons dans ce domaine. Tendre l’autre joue quand on nous frappe semble déjà plus difficile ; ne suffirait -il pas de ne pas répondre, d’être simplement « non violent » ?

En fait ce que Jésus me dit, c’est qu’il y a des règles, elles sont nécessaires, mais il ne faut pas se contenter de les appliquer, il faut aller plus loin, c’est la force du message chrétien. La loi du talion était un progrès, elle évitait des excès ou des dérapages, ce n’est plus suffisant dans la « vie nouvelle » apportée par le Christ qui a tout donné pour nous. Il ne s’est pas contenté de tendre l’autre joue, Il a donné sa vie. Ce n’est donc pas une simple image, proclamer la Bonne Nouvelle peut exposer à des persécutions, c’est encore le cas dans certaines régions, ceux qui ne renoncent pas à leur foi, qui vont jusqu’au martyre, mettent ces paroles en pratique !

Alors oui, « à la surenchère de la haine, il faut répondre par la surenchère de l’amour ». Devant ceux qui « abusent », il ne faut pas refermer notre « disponibilité »,sans pour cela être naïf. Si une demande est injuste ou agressive, la réponse, même négative, peut se faire en des termes d’apaisement et avec patience.

Tout cela est plus facile à dire qu’à faire : « Évidemment, suivre Jésus jusque-là, c'est dire adieu à toutes nos sécurités, ces pauvres sécurités que nous appuyons sur des arguments de justice, sur des droits réels à faire valoir, sur des compétences que nous voulons défendre, sur des rôles qui nous flattent et que nous voulons garder. Ce risque évangélique réclame une force que seul le Christ peut nous donner, la force de l'espérance, toujours paradoxale ; un tel renoncement à l'agressivité, véritable folie aux yeux du monde, ne peut être vécu que par amour, par un amour un peu fou lui aussi, voué à Celui qui est source de tout amour. » C’est le commentaire de « jesusaujourdhui.mariedenazareth.com » qui se termine ainsi : « La disproportion grandira forcément dans notre vie évangélique, entre nos droits et nos devoirs, entre ce que nous recevons et ce qu'il faudra donner, disproportion douloureuse, révoltante même à certains jours, disproportion qui ne sera corrigée que par le cœur de Dieu selon les critères d'une sagesse inaccessible, et qui sont, eux aussi, des critères d'amour. »

 C’est dans une prière de chaque jour que je dois demander à l’Esprit de vivre ainsi l’Evangile :

Seigneur Jésus, parfois ta Parole me soulage ; aujourd’hui elle me défie. Ouvre mes yeux et mon cœur ce matin pour t’entendre, pour m’entendre aussi et pour mettre ma vie à nouveau entre tes mains."

 

Commentaires