Reconfinement Jour 25 : L'obole de la veuve

 

L’obole de la veuve

Est-ce une histoire vraie ou une parabole ? Je vois bien Jésus au Temple, observant les gens qui vont et viennent. Il sourit ironiquement en voyant les pharisiens se pavaner, mais lui, « qui sonde les reins et les cœurs », est ému par cette pauvre veuve qu’il est seul à voir ! Ce n’est pas une nouvelle stigmatisation du « mauvais riche », ni une exaltation de la pauvreté. Ce n’est ni la qualité, ni la quantité de ce que je donne qui est importante ; c’est la façon dont je donne et de ce dont je me prive qui compte au regard du Seigneur.

Jésus nous dit que la pauvre veuve a donné plus que tous les autres, elle n’a pas donné de son superflu, elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Je ne sais plus quel saint disait : « tant qu’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné ! ». Comment comprendre « tout donner » ? C’est peut-être donner tout ce que je peux à un moment précis.

J’ai lu une comparaison de ce passage avec la multiplication des pains. Le jeune homme à donné tout ce qu’il avait apporté ; il n’a pas nourri cinq mille personnes, mais s’il n’avait pas donné ses cinq pains et ses deux poissons, Jésus n’aurait peut-être pas nourri  la foule. Et l’auteur de conclure : «Donnez librement vos minables pains et poissons, par altruisme, sans rechercher le profit ou l’avancement, et faites simplement confiance que Dieu peut nourrir des milliers avec les dons qu’il vous a confiés. C’est l’étrange arithmétique de l’amour : elle multiplie. »

Certes il est nécessaire de faire des dons, mais il faut aussi savoir donner de son temps, aider les autres de toutes sortes de façons et surtout donner de l’amour.                           Alors je comprends mieux cette conclusion d’une homélie :                     « Que vaut une aumône qui ne prive pas ? Peut-être n’avons-nous jamais rien donné… »

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