Est-ce une histoire vraie ou une
parabole ? Je vois bien Jésus au Temple, observant les gens qui vont et
viennent. Il sourit ironiquement en voyant les pharisiens se pavaner, mais lui,
« qui sonde les reins et les cœurs », est ému par cette pauvre veuve
qu’il est seul à voir ! Ce n’est pas une nouvelle stigmatisation du
« mauvais riche », ni une exaltation de la pauvreté. Ce n’est ni la
qualité, ni la quantité de ce que je donne qui est importante ; c’est la
façon dont je donne et de ce dont je me prive qui compte au regard du Seigneur.
Jésus nous dit que la pauvre veuve a donné
plus que tous les autres, elle n’a pas donné de son superflu, elle a donné tout
ce qu’elle avait pour vivre. Je ne sais plus quel saint disait :
« tant qu’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné ! ». Comment
comprendre « tout donner » ? C’est peut-être donner tout ce que
je peux à un moment précis.
J’ai lu une comparaison de ce passage avec la
multiplication des pains. Le jeune homme à donné tout ce qu’il avait apporté ;
il n’a pas nourri cinq mille personnes, mais s’il n’avait pas donné ses cinq
pains et ses deux poissons, Jésus n’aurait peut-être pas nourri la foule. Et l’auteur de
conclure : «Donnez librement vos minables pains et poissons, par
altruisme, sans rechercher le profit ou l’avancement, et faites simplement
confiance que Dieu peut nourrir des milliers avec les dons qu’il vous a
confiés. C’est l’étrange arithmétique de l’amour : elle multiplie. »
Certes il est nécessaire de faire des dons, mais il
faut aussi savoir donner de son temps, aider les autres de toutes sortes de
façons et surtout donner de l’amour. Alors je comprends
mieux cette conclusion d’une homélie : « Que
vaut une aumône qui ne prive pas ? Peut-être n’avons-nous jamais rien
donné… »
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