Avent Jour 13 : La Sagesse

« La sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait »

L’Église commémore aujourd’hui Saint Damase 1er, dont l’élection entachée de violence n’est certainement pas un témoignage de sagesse ! C’est lui qui est à l’initiative de la version de la Bible qui deviendra la célèbre Vulgate. Depuis, bien des traductions se sont succédées. J’ai retenu ce fait car, replaçant l’évangile du jour dans son contexte, je vois qu’il nous parle de « sagesse de Dieu », tandis que la TOB  parle simplement de « sagesse » : « La sagesse a été reconnue juste d’après ses œuvres ».

Les commentaires nous proposent deux sens au mot sagesse. Le premier serait ironique, Jésus montrant le ridicule de cette « génération » qui refuse aussi bien de pleurer avec ceux qui pleurent que de danser avec ceux qui dansent, car ils rejettent aussi bien Jean-Baptiste que Jésus. Le second, et c’est la précision « sagesse de Dieu », indiquerait qu’il s’agit de Jésus lui-même, « Sagesse Incarnée » venue nous faire comprendre « le projet de Dieu venu réconcilier tous les êtres humains entre eux » ; message d’amour, de justice et de paix, autrement dit, le message de Noël : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ».

Pour nous, la vraie sagesse est un don que Dieu nous fait pour accepter et comprendre que « lorsqu’une chose nous semble incompréhensible, il faut tout simplement faire confiance à l’Amour de Dieu et à sa Sagesse ».

Dans le parcours d’hier proposé par La Croix-Croire, Martin Steffens (professeur de philosophe) nous parlait de « L’audace de la Confiance », j’ai retenu ce passage : « Perdre confiance dans l’avenir. Rien n’est écrit à l’avance et Dieu ne nous abandonne jamais dans l’épreuve. Notre société s’abîme dans la défiance vis-à-vis de l’État (suite aux balbutiements des décisions gouvernementales) et vis-à-vis à de la science (les médecins et les experts reconnaissent qu’ils ne savent pas où tout cela nous emmène). Les deux idoles modernes, l’État et la science, s'effondrent. C'est le moment de leur redonner une juste place. L’État et la science ne peuvent, seuls, nous donner le bonheur que nous offre la relation et la paix que nous promet Dieu. Nous avons aujourd'hui moins d'aplomb et de certitudes, mais nous voyons mieux ce fil ténu, d'amour et de prière, à quoi nous tenons. »

De quoi méditer !    « La sagesse a dressé une table, elle invite les hommes au festin. »

 

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