Avent Jour 24 : Magnificat

 

Dimanche, au cours du partage fraternel avant la messe, nous évoquions la formation de la Vierge Marie qui méditait les écritures et faisait sans doute partie de tout ce courant de « veilleurs » qui priait pour la venue du Sauveur. Son chant de joie, son Magnificat est la preuve de cette connaissance des Écritures. C’est en reprenant plusieurs passages et chants de l’Ancien Testament qu’elle proclame son cantique d’action de grâce ; le grand nombre de références inscrites dans la marge en est un témoin éloquent. Je suis simplement allé relire le cantique d’Anne, la mère de Samuel (suite de la première lecture) : « J’ai le cœur joyeux grâce au Seigneur… L’arc des preux est brisé, ceux qui chancellent ont la force pour ceinture… Le Seigneur appauvrit et enrichit, il abaisse, il élève aussi… » (1 Samuel, ch. 2).

Le Magnificat était chanté chaque soir à Notre Dame de Paris à l’occasion des vêpres. Dans un de ses commentaire, le Cardinal Lustiger dit : «La Vierge Marie a retenu ces mots qui ne sont pas d’elle mais qui ont nourrit sa prière. C’est elle qui parle…et pourtant c’est la Parole de Dieu qui est sa parole.»

Ce cantique traduit la joie profonde du croyant et marque le lien  qu’il y a entre l’Espérance et la Foi. Le Pape François l’a souligné dans l’une de ses homélies : « Le Magnificat est le cantique de l’Espérance, le cantique du peuple de Dieu en marche dans l’histoire… S’il n’y a pas l’espérance, nous ne sommes pas chrétiens… Ne vous laissez pas voler l’espérance… Et Marie est toujours là, proche de ces communautés, de nos frères. Elle marche avec eux, Elle souffre avec eux, et Elle chante avec eux le Magnificat de l’espérance. Unissons-nous, nous aussi, de tout notre cœur, à ce Cantique. » Cette semaine ce sont les dominicaines de Béthanie qui proposent la prière :

 « Seigneur, au milieu de tant de maux qui nous assaillent, la pandémie, la violence, le chômage, la grande misère, tu viens nous surprendre pour relever les humiliés et libérer les enchaînés. Avec Marie nous chantons ton amour qui s’étend sur ceux qui t’espèrent. Viens, Sauveur du monde, dans la surprise du petit enfant que tu nous donneras à Noël. En cet enfant merveilleux, nous te bénissons, prends pitié de nous. ».


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