Non, ce
n’est pas ma fête ! Mais bien celle des Saints Innocents. Événement
historique, ou pas, il est intéressant de lire les interprétations selon les
époques. L’important est ce que veut me dire l’Église en juxtaposant la
naissance du Christ et son sauvetage en Égypte, au massacre d’enfants
innocents.
Pourquoi
Dieu laisse-t-il massacrer ces enfants ? Ce qui se traduit aujourd’hui par
« Pourquoi Dieu permet-il les guerres ? La pandémie ? »
Etc… Mais s’agit-il d’une permission divine ou d’une perversion humaine ?
L’homme s’est détourné de Dieu et a introduit le péché dans le monde. C’est ce
péché qui fait les « assoiffés de pouvoir » comme Hérode qui
n’hésitent pas à éliminer tout ce qui représente menace ou opposition. C’est à
ceux-là qu’il faut demander des comptes, non à Dieu qui nous invite à être
justes, d’aimer notre prochain… Si je ne le fais pas, Dieu n’a pas à me forcer,
quelles qu’en puissent être les conséquences.
Le BIEN peut
déclencher la haine. C’est toute l’histoire du salut, nous sommes libres de le
refuser et même, pour certains de s’y opposer. Nous l’avons entendu hier dans
les paroles de Syméon : « Voici que cet enfant provoquera la
chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de
contradiction ». Contradiction de Jésus qui naît et de ceux qui meurent parce
qu’il vient nous libérer du péché.
J’ai trouvé
cette prière en conclusion d’une homélie : « Seigneur, devant la
souffrance de l’innocent, plutôt que de t’accuser, aide moi à tourner mon
regard vers la Croix, et à y lire le mystère d’un Dieu d’amour qui se fait
solidaire jusqu’au bout de notre condition humaine. Je ne prétends pas tout
comprendre, mais je le crois : un jour je verrai qu’il n’y a pas de
commune mesure -entre les souffrances du temps présent et la gloire que tu vas bientôt révéler-(Rom. 8/18) en
chacun de tes enfants. C’est dans cette espérance que je veux poursuivre la
route avec toi, en te demandant la grâce de ne pas me révolter devant la
souffrance de l’innocent. »
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