Je dormais ! C’est tout-à-l’heure que j’irai à la
rencontre, dans l’Eucharistie, de Celui, qui est venu nous sauver. Dans la
nuit, les courageux ont chanté avec les Anges : « Gloire à Dieu au
plus haut des cieux et Paix sur la terre aux hommes qu’Il aime ». Les
cieux, la terre ; Dieu, les hommes; par sa naissance Jésus réuni Dieu et
l’homme, la goutte d’eau et le sang versé.
Pour ma prière du matin, je médite les textes de la messe de minuit.
Avec Isaïe, je contemple le «Conseiller merveilleux, Dieu fort… Prince de la
paix.» auquel «je chante un chant nouveau». Oui, «Aujourd’hui, un Sauveur nous
est né : c’est le Christ, le Seigneur» qui « s’est manifesté, nous
dit Saint Paul, pour le salut de tous les hommes.».
Le thème du parcours de cette dernière semaine de l’Avent
était « Attendre l’Inattendu », Bertrand Vergely commentait
hier : «Qui aurait pu imaginer que le roi céleste, attendu par les
Juifs, puisse venir sous la forme d’un enfant dans une crèche, dans une absolue
simplicité ? C’est incompréhensible ! » Il écrit plus loin
que «l’extraordinaire se cache dans l’ordinaire», qu’il faut savoir
découvrir le bien qui peut naître d’un événement banal ou même
malheureux ; et de conclure : «dans chaque situation vécue, nous ne
voyons pas tout. Derrière quelque chose de terrible se cache toujours quelque
chose de beau et de rare. Je crois que nous ne sommes jamais abandonnés dans la
vie. Dieu agit en permanence de façon subtile, décalée, étonnante et
merveilleuse». Le récit de Luc me semble un bon exemple de cela. Le Messie doit
naître à Bethléem, c’est un édit de l’empereur qui oblige Marie et Joseph de se
rendre en Judée. Ils trouvent refuge dans une
grotte car il n’y avait plus de place dans l’auberge, c’est déjà le
Christ rejeté et incompris parce qu’inattendu de cette façon. La Bonne nouvelle
est révélée en premier aux bergers, aux pauvres, situation retrouvée tant de fois dans la
prédication de Jésus.
Cette Bonne Nouvelle aujourd’hui et pour moi, quelle
est-elle ? J’ai un début de réponse avec ce commentaire : « Pour
nous, chrétiens, la Bonne Nouvelle n’est donc pas un texte écrit,… c’est une
personne, toujours présente, Jésus-Christ… (il) n’a proclamé cette Bonne
Nouvelle que peu de temps… Mais il l’a confiée à tant de messagers, aux
anges…ensuite aux apôtres. Depuis lors, à nos communautés chrétiennes. C’est un
message à proclamer en paroles, mais surtout en actes. »
Joyeux Noël
Commentaires
Enregistrer un commentaire