« Ne nous laisse pas entrer en
tentation »
Si Matthieu et
Luc décrivent les trois grands types de tentations, Marc va à l’essentiel.
Jésus inaugure sa mission par son baptême et pour s’y préparer, l’Esprit le
« pousse » au désert, comme s’il avait hésité d’y aller. C’est le
côté humain du Christ, le Fils de Dieu accepte d’être mis à l’épreuve. Mon
désert, c’est le carême, j’y entre un peu à reculons, que l’Esprit n’hésite pas
à me « pousser ». C’est ce temps que Satan va choisir pour redoubler
d’efforts, lui qui ne doute de rien, il a même essayé de faire douter le Fils
de Dieu. Mais Jésus nous montre, que le tentateur peut être vaincu, par la foi,
par la prière.
Dans le
« Notre Père », on a remplacé le verbe « succomber » par
« ne pas laisser ». Les biblistes reconnaissent que l’idée n’est pas
facile à exprimer, on veut surtout affirmer que ce n’est pas Dieu qui est à
l’origine de la tentation. Elle vient du mal, elle me met à l’épreuve, quel
chemin je vais choisir : suivre la route proposée par Dieu ou m’en
détourner pour prendre le chemin de la facilité. C’est un combat, je ne peux
pas le gagner tout seul, le carême me fait prendre conscience de revenir sans
cesse vers Dieu. Je dois m’attendre à ce que le tentateur multiplie les
obstacles ; pour les vaincre, l’Église me propose de laisser le Christ me
rejoindre par le jeûne, la prière et l’aumône.
Même si la
pomme est appétissante et le murmure du serpent agréable à mon oreille que l’Esprit m’aide à mettre en Dieu ma
confiance, à ne pas m’écarter du droit chemin. Elle est belle la prière
proposée par Normand Provencher :
« Seigneur Jésus, il y a des jours
où je suis tenté de toute part
Dominer les autres, réussir sans
efforts, devenir une vedette.
Tout se referme sur moi et m’emprisonne.
Et pourtant, tu es avec moi pour que je
devienne libre. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire