Si l’on a vraiment rencontré Jésus ressuscité, il
faut aller en témoigner, on ne peut pas garder cela pour soi. Il y a de
l’agitation au cénacle, Pierre et Jean ont vu le tombeau vide, les femmes
prétendent avoir rencontré Jésus vivant et voilà que les disciples d’Emmaüs reviennent,
tout essoufflés, dire qu’ils l’ont reconnu à la « fraction du pain ».
« La paix soit avec vous ». Qui est celui
qui surgit au milieu d’eux, un fantôme ? Il y a de quoi être effrayé,
bouleversé. Et si c’était Lui ? Pourquoi douter, c’est bien lui, voilà les
marques de la crucifixion. Il est bien vivant, Il mange un morceau avec eux et
il explique comment il a accomplit les Écritures… Il se fait reconnaître !
À la sortie de la messe, malgré le confinement, un
petit groupe se forme, on en vient à parler de Paul ou d’André… Tout d’un
coup : « de quoi parlez-vous ? », c’est Paul, moment de
silence… on doutait de ce qu’il nous avait raconté… on est gêné, d’autant plus
qu’il nous confirme que tout s’est bien passé comme il l’a dit.
Et maintenant, si c’était en plein cœur de la
célébration que Jésus se manifeste, en « chair et en os », qu’Il se
fasse reconnaître… Est-ce bien sûr que nos vies seraient changées ? Parce
qu’en fait, chaque dimanche, Il est au milieu de nous, comme promis, par sa
Parole d’abord, par l’Eucharistie ensuite… Nous avons repris des forces, notre
foi devrait être ravivée et nous porter à témoigner.
« Annoncer l’Évangile, ce n’est pas
seulement proclamer des formules. Nous ne pouvons pas nous contenter de belles
paroles. Jésus ne nous a pas envoyés pour cela. Le plus important c’est de tout
faire pour que ces paroles se traduisent en actes dans nos vies. Il faut que
nous soyons de plus en plus ajustés à cet amour qui est en Dieu. En y regardant
de près, nous reconnaissons que nous sommes loin du compte. Mais le Seigneur
n’a jamais cessé de nous aimer. S’il nous offre son pardon, c’est pour que nous
puissions devenir de vrais témoins de la foi. » (Abbé Jean Compazieu, fraternité
franciscaine)
Arnaud
Alibert, nous propose une prière à partir des n° 1 et 42 du décret Ad
Gentes sur l’activité Missionnaire de l’Église du Concile Vatican II :
« Seigneur Jésus, tu nous envoies être tes
témoins. Dans les conditions actuelles de l’humanité, que ton Église soit sel
de la terre et lumière du monde pour répondre à ton appel à sauver et à rénover
toute créature. Que partout, Ta Présence soit restaurée afin qu’en Toi les
hommes constituent une seule famille et un seul Peuple de Dieu. Que tous tes
fidèles soient enflammés du même amour dont Tu as brûlé pour les hommes. »
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