Les Actes nous parlent d'un juif nommé Apollos, "c'était un homme éloquent, versé dans les Ecritures". Il a été baptisé par Jean -Baptiste et ne connait de Jésus que ce que celui-ci en a dit. Bon orateur, "il parle avec assurance à la synagogue". Il devait donc prêcher la conversion et penser que ce Jésus était peut-être le Messie attendu. Mais qu'avait-il compris de la mort et de la résurrection? Deux amis de Paul comprennent ce qu'il peut apporter à la communauté et complètent son enseignement sur Jésus pour en faire un prédicateur de la Bonne Nouvelle. Bel exemple d'ouverture, de reconnaissance des qualités, des "talents" reçus et reconnus comme tels. Comme Apollos, nous sommes sans cesse invités à "croître dans la grâce et la connaissance de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ", comme l'écrit Pierre à la fin de sa seconde lettre, afin de porter à notre tour le témoignage du Christ ressuscité.
Je repense à cet autre passage où Paul parle d'Apollos: " Quand l'un dit : Moi, je suis de Paul ; et un autre : moi, d'Apollos, n'êtes-vous pas des hommes ? Qu'est-ce donc qu'Apollos ? Qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon le don que le Seigneur a accordé à chacun d'eux. Moi, j'ai planté, Apollos a arrosé ; mais c'est Dieu qui a donné l'accroissement." (1 Cor. 3) Ce qui remet bien les choses en place, nous ne sommes que des serviteurs et nous n'avons pas à tirer gloire des petites bonnes actions que Dieu nous permet de faire.
En toute humilité, j'ose reprendre ce matin cette prière de Yannis Gautier: "Seigneur, je te demande pardon d’avoir douté de mes capacités. Aide-moi à prendre conscience des talents que tu m’as confiés, afin que je puisse les mettre à la disposition de ceux qui en ont besoin. Au nom de Jésus. Amen."
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