De la nativité à l’ascension et à l’envoi de l’Esprit, nous avons
célébré tous les grands moments de la vie du Christ sur cette Terre.
Maintenant, c’est le temps de l’Église que nous célébrons, c’est le retour au
« temps ordinaire ». Pour un chrétien, y a-t-il vraiment un temps
ordinaire ? Est-ce ordinaire de s’entendre dire qu’il faut tout quitter à
cause de l’évangile ? De s’entendre dire que nous serons heureux même avec
les souffrances et les difficultés, et pour certains, dès le début et encore
maintenant avec des persécutions ? Et, pour conclure assister au
renversement des valeurs d’ici-bas : le maître se fait serviteur, le
dernier devient premier, c’est le petit et le pauvre qui perçoivent les vérités
cachées aux sages et aux savants !
Le Royaume du Christ « n’est pas de ce monde » et il est
nécessaire de comprendre qu’il « n’a pas les mêmes valeurs ». C’est
ce qu’écrit Véronique Belen dans une de ses méditations : «Plus que
jamais, nous vivons dans une société de l’avoir et du paraître. Or, aucune
possession matérielle n’entrera dans le Royaume des cieux, aucune notoriété,
aucune bonne réputation justifiée ou non. A notre mort, nous apparaîtrons au
Christ avec pour seul trésor notre foi et nos œuvres qui auront été bénéfiques
au prochain. Et tout le reste ne peut que nous alourdir, voire nous perdre dans
cette confrontation avec l’ultime vérité. »
Cette sagesse beaucoup de saints l’ont comprise. Aujourd’hui il est proposé
de faire mémoire de trois d’entre eux, j’ai pris plaisir à aller vérifier.
Saint Bède le Vénérable, petit orphelin
confié à un monastère et dont on disait : «C'est
l'homme le plus savant de notre temps. Pourtant Bède n'est jamais sorti de son monastère
anglais ».
Saint Grégoire VII, fils de charpentier de Toscane, devenu l’un
des plus grands papes, Dom Guéranger écrit de lui : « Il n’est aucun Pontife, depuis
le temps des Apôtres, qui ait encouru plus de labeurs et de tribulations pour
le service de l’Église de Dieu, et qui ait combattu pour sa liberté avec plus
de courage. »
Enfin Sainte Marie-Madeleine
de Pazzi, malade, elle prononce ses vœux assise dans son lit placé devant
l’autel de la Vierge. Le martyrologe romain dit : «Vierge
de l'Ordre du Carmel, elle mena à Florence, en Toscane, une vie cachée dans le
Christ, de prière et de renoncement, priant assidûment pour la réforme de
l'Église et, enrichie par Dieu de multiples dons, elle conduisit fort bien ses
sœurs à la perfection. Elle mourut en 1607 ».
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