« De son côté transpercé, dit la prière eucharistique, laissant jaillir le sang et l’eau, Il fit naitre les sacrements de l’Eglise, pour que tous les hommes, attirés vers son cœur, viennent puiser la joie aux sources vives du salut ».
Tout est dit et
tout a été dit sur « ce cœur qui a tant aimé les hommes » et comme
Jésus l’a dit à Sainte Marguerite Marie « et qui reçoit en retour tant
d’ingratitudes ». C’est donc d’abord une demande de pardon que je fais au
Sacré Cœur pour mes propres ingratitudes, avant de rendre grâce pour tous ses
bienfaits et de faire confiance à son immense miséricorde.
L’homélie du
Père Romain Tavernier vient nourrir ma méditation : « Aujourd'hui
nous célébrons le Sacré-Cœur de Jésus. Ce cœur qui nous aime tant et qui s'est
donné tout entier et sans retenue jusqu'à la croix. Ce cœur gonflé d'amour est
transpercé par un soldat. Il en sort de l'eau et du sang qui sont
traditionnellement les signes du baptême pour l'eau et de la confirmation dans
l'Esprit Saint pour le sang. L'amour de Jésus n'est pas cloué sur la croix mais
jaillit pour donner la vie à l'église par les sacrements. Tout cet amour de
Jésus pour nous lui vient du Père, dans l'Esprit. »
Jean
cite ce passage de l’Ecriture : « ils lèveront les yeux vers celui
qu’ils ont transpercé. » Invitation à lever les yeux vers le Crucifié et à
poursuivre ma prière, je le fais avec Saint Claude La Colombière :
« Sacré Cœur de Jésus,
apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où
l’on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l’avenir sera à vous,
faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous ; enseignez-moi
ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous
m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire, et
une plus grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours
très particuliers que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre
volonté, Seigneur ; je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien ne
pas m’y opposer : c’est à vous à tout faire, divin cœur de Jésus-Christ, vous
seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me
paraît plus clair que le jour; mais ce sera pour vous une grande gloire, et
c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il.
»
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