19 Juillet 2021 Le signe de Jonas

 

Le signe de Jonas

Jésus n’a pas été avare de signes : Il guérit, Il libère des démons, Il nourrit les foules. Jésus répond et va même au-devant des demandes sincères. Mais quand on veut le confondre, quand Il sait que de toute façon, quelque soit le signe, les cœurs resteront endurcis, la conversion sera refusée, la foi ne fleurira pas, alors Jésus renvoie ses interlocuteurs à leur mauvaise foi. Il l’a fait avec l’impôt à César ou l’histoire de la femme aux sept maris. Ici Il fait appel à Jonas.

Ah Jonas ! personnage fort sympathique : il fuit ses responsabilités, il ne veut pas aller prophétiser à Ninive. Mais Dieu est partout et Jonas va se retrouver dans le ventre d’une baleine pendant trois jours avant d’être rejeter sur le rivage. Jonas devient le signe de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu. Les pharisiens feront tout pour ignorer et nier ce signe ; aussi les Ninivites, qui se sont convertis à la prédications de Jonas, seront les accusateurs de ceux qui s’obstinent dans leur aveuglement.

 Et nous dans tout cela ? Le Père Nicolas Tarralle commente : «Il n’est pas rare que nos demandes soient de cet ordre, instaurant un rapport de force – ou de séduction – plutôt que de confiance. Nous restons fermés à la vérité que nos interlocuteurs pourraient nous révéler. Notre génération n’est pas si différente de celle à qui Jésus s’adresse, cherchant des signes d’efficacité plutôt que des gages de vérité. Mais elle peut étancher sa véritable soif de vivre dans la gratuité de Sa présence, loin de la force de séduction d’un consumérisme autoréférentiel. Les habitants de Ninive nous éveillent alors à une conversion non seulement personnelle mais collective. Et la Reine de Saba nous inspire d’accorder toute révérence à la splendeur de Dieu. Puisse le signe de la Croix nous éclairer sur la surabondance de la Vie. »

« Prends pitié de nous, Seigneur : le péché nous a rendus aveugles aux vraies réalités ; voilà, pourquoi nous réclamons obstinément des signes en ce monde qui passe, alors que tu nous ouvre le Royaume qui ne passera pas. Augmente en nous la foi, afin que nous puissions discerner le salut que tu nous offres jour après jour. Donne-nous de faire nôtre la Parole que Jésus, notre nouveau Moïse, nous adresse : « N’ayez pas peur ! Tenez bon ! Vous allez voir aujourd’hui ce que le Seigneur va faire pour vous sauver ! » (1ère lecture) » (Prière proposée par « Catholique.org »)

 

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