L’ennemi sème l’ivraie
Il y a le mal et il y a le bien,
comme dans le champ il y a l’ivraie et il y a le bon grain. C’est vrai dans le
monde et en ces temps difficiles on les voit de plus en plus s’opposer. C’est
vrai dans l’Église où il y a de mauvais berger et tant de contre témoignages.
C’est vrai dans ma vie où, comme dit Saint Paul : «Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je
commets le mal que je
ne voudrais pas.» (Romains 7,19)
Il y a beaucoup de leçons à
tirer de cette parabole : se méfier du mal, des tentations qui sont
toujours sournoises, savoir faire la part des choses, nous côtoyons le mal,
avec la grâce de Dieu nous pouvons essayer de le vaincre avant de juger et
condamner. Lors d’un angélus le Pape François présente le double aspect de ce
texte :
« L’enseignement de la
parabole est double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le
monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C’est
curieux, le Malin va semer l’ivraie la nuit, dans l’obscurité, dans la
confusion; il va là où il n’y a pas de lumière, pour semer l’ivraie. Cet ennemi
est rusé: il a semé le mal au milieu du bien, si bien qu’il nous est
impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais Dieu, à la fin,
pourra le faire.
Et nous en arrivons au second
thème: l’opposition entre l’impatience des serviteurs et l’attente
patiente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous
avons une grande hâte de juger, de classer, de mettre les bons ici, les
méchants là… Dieu, au contraire, sait attendre.
Il regarde, dans le «champ» de la vie de chacun avec patience et miséricorde:
il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les
germes du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est patient,
il sait attendre. »
Nous fêtons aujourd’hui Saint
Charbel Makhlouf, ce moine maronite libanais dont il est écrit : «Toute sa vie et toute sa personne étaient comme
immergées en Dieu. Il vécut ainsi une vie érémitique parfaite durant 23
ans et s'éteignit doucement en 1898, la veille de Noël». S’il est un pays déchiré où
s’affronte le bien et le mal, c’est particulièrement le Liban. Je prie pour la
paix dans cette région, pour ce Liban qui fut longtemps un modèle de
cohabitation entre chrétiens et musulmans.
« Seigneur, Vous qui avez inspiré au saint moine et ermite
Charbel de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jésus, lui
accordant la force de se détacher du monde afin de faire triompher, dans son
ermitage, l’héroïsme des vertus monastiques : la pauvreté, l’obéissance et la
chasteté, nous vous supplions de nous accorder la grâce de vous aimer et de
vous servir à son exemple. Nous vous prions par son intercession d’accorder la
paix au Liban déchiré par les guerres. AMEN. »
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