Il s’en alla tout triste
«Si tu veux entrer dans la vie,
observe les commandements ». Jadis on apprenait par cœur les dix
commandements, je pense les connaître, mais j’ai du mal à les réciter. Dans son
commentaire dans « La croix », la petite sœur de service
écrit : « Il ne s’agit pas de « faire » quelque chose de bon pour «
avoir » la vie éternelle mais de se laisser attirer par Celui qui, seul, est
bon pour « entrer » dans la Vie… La conséquence immédiate de cette attraction de la bonté
divine, c’est l’observance des commandements qui sont en réalité des promesses
: porté par la grâce venant de Celui qui seul est bon et attiré vers la Vie, «
tu ne commettras pas de meurtre, ni d’adultère, etc. ». Ceci n’est que le
premier pas de l’entrée dans la Vie éternelle. Encore faut-il ne pas
l’escamoter ! Qui donc enseigne encore aujourd’hui les commandements, loi
divine naturelle que Dieu a jugé bon de révéler à cause de l’obscurcissement
des consciences ? »
Ce
jeune-homme est certainement quelqu’un de bien, il a observé tout cela,
pourtant,
il sent qu’il lui manque encore quelque chose, peut-être l’essentiel, la
perfection ; comment peut-on l’acquérir ? Comment souscrire cette
assurance pour l’au-delà ? Et Jésus propose l’étape suivante :
« si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes…Tu auras un trésor
dans les cieux… » L’étape suivante, commente encore la sœur ; «
c’est de réaliser que la bonté divine est le trésor céleste qui,
seul, relativise tous les autres biens et nous en détache. Et c’est la
condition de la vraie Joie. »
Il ne
s’agit peut-être pas d’aller vider notre compte en banque ou de liquider les
quelques actions que nous pourrions posséder, mais bien de ne pas faire des
« idoles » de ce que nous possédons, ne pas en être esclave, savoir
s’en détacher, savoir partager… On est parfois plus attaché à des bricoles qu’à
notre patrimoine, on les appelle « porte-bonheur » et hors de
question de s’en séparer ! Plus sérieusement, comme dit Frère Hervé Ponsot : «on est souvent très mauvais juge de ses vraies
richesses, et donc de celles à faire grandir, à réduire ou à partager :
les grands biens que nous possédons ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Pour un examen de conscience qui permette de répondre à l’appel de Jésus,
pourquoi ne pas se référer à une autre parole évangélique : « Là où
est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »
Il y a une litanie pour se détacher des biens de ce
monde :
Sainte Marie, Reine des vertus, priez pour
nous.
Saint Joseph, admirablement détaché des biens
de ce monde, priez pour nous.
Saint-Jean-Baptiste, qui avez préparé les
voies du Seigneur par une vie austère, pénitente et tout angélique, priez pour
nous.
Saint-Vincent de Paul, ennemi déclaré et
courageux censeur du monde et de ses maximes, priez pour nous.
Saint-Benoît, vous qui avez choisi de vous
retirer du monde à la vue de son opulence, priez pour nous.
Saint-Jean-Marie-Baptiste Vianney, amant de la
Sainte pauvreté, priez pour nous.
Saint François d'Assise*, Patriarche des
pauvres, priez pour nous.
Sainte Claire d'Assise, qui vous êtes
merveilleusement détachée des choses périssables, priez pour nous.
Saint-Antoine de Padoue, Prodige d'austérité,
priez pour nous.
Saint-Martin de Tours, vous qui avez su
mépriser les biens et les plaisirs du monde, priez pour nous…
Ça ne peut
pas faire de mal de la réciter de temps en temps et de conclure : « Ô
Seigneur Jésus, Vous qui vous êtes fait pauvre pour que nous puissions être
riches de Votre pauvreté (2 Co 8, 9) et qui avez dit : « Aucun homme ne
peut servir deux maîtres » (Mt 6, 24), accordez-nous le détachement spirituel
des biens matériels afin qu'à l'heure de notre mort, nous puissions jouir du
Ciel et Vous louer éternellement avec les anges et les saints. Ainsi soit-il. »
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