19 Septembre 2021 Premier/dernier

 

Penauds, les disciples se taisaient. Pour la deuxième fois, Jésus parle de ses souffrances et de sa mort, passage obligé pour parvenir à la résurrection. Pendant ce temps, ils discutent pour savoir qui est le plus grand. Un Messie souffrant est incompréhensible et scandaleux. Ils ne retiennent que le triomphe du Royaume et veulent savoir qui aura la première place.

Notre monde ressemble à cette attitude, en plus grand et en pire. Sa logique est à l’inverse de celle du Christ : se faire serviteur, savoir pardonner, être artisan de paix. Saint Jacques écrit : « La sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, bienveillante,  conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bons fruits, sans parti pris, sans hypocrisie. »

La source de toutes les misères, de tous les malheurs, de « toutes sortes d’actions malfaisantes », c’est bien, comme le précise encore Saint Jacques, « la jalousie et les rivalités » qui mènent aux guerres et aux meurtres…

Savoir se mettre à la dernière place, savoir être comme un enfant, accueillir en nous cet esprit d’enfance dont Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a si bien donné l’exemple. Dans le commentaire de ce dimanche, Patrick Laudet écrit : « Si Jésus nous demande d’accueillir l’enfant en son nom, ce n’est pas seulement pour bénir l’enfance et en célébrer l’attachante beauté. Accueillir l’enfant, sa petitesse, sa fragilité, sa dépendance, son manque (toute chose que notre temps supporte mal), c’est en profondeur accueillir le Christ lui-même et à travers lui, se remettre devant le mystère du Père, dont il est l’envoyé. »

« Seigneur tout puissant,
tu n’as pas craint de te faire enfant parmi les hommes.

 L’enfance est bafouée plus que jamais,
et tant en sont privés.
Envoie ton esprit d’enfance aux hommes de ce temps.
Répare les injures.
Au monde, donne la confiance et l’abandon des petits.
Donne-nous leur joie de vivre, leur joie à aimer. »

 

Commentaires