Monsieur Vincent
« Celui qui
accueille en mon nom cet enfant, il m’accueil, moi. » Jésus rappelle cela
à ses disciples occupés à se chamailler pour savoir qui était le plus
grand ! et il affirme : « le plus petit d’entre vous tous,
c’est celui-là qui est grand ».
Heureuse coïncidence
que cet évangile en la fête de Saint Vincent de Paul, l’apôtre de la charité.
Lui qui a côtoyé les plus grands, il s’est fait humble et petit. Dans toutes ses
fonctions, il a toujours eu souci des plus pauvres. Il a révolutionné les
œuvres de charité par ses actions et ses fondations, il est le premier à faire
sortir de leurs couvents ses religieuses et à les envoyer vers les plus
miséreux : « Quand vous quitterez l’oraison pour soigner un malade,
leur dit-il, vous quitterez Dieu pour Dieu : soigner un malade, c’est faire
oraison » et il ajoute : « Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais
que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos
visages. »
Chaque jour je prie
Saint Vincent de Paul de m’aider à pratiquer la charité dont il a été le
parfait exemple, lui qui disait aux prêtres de sa congrégation : « Comment donner la charité aux autres, si nous ne l’avons pas
entre nous ? Observons si nous l’avons, non pas en général, mais si chacun
l’a en soi, s’il l’a à la mesure nécessaire ; parce que si elle n’est
brûlante en nous, si nous ne nous aimons pas les uns les autres comme Jésus
Christ nous a aimés et si nous n’accomplissons pas d’actes semblables aux
siens, comment pourrions-nous espérer diffuser un tel amour sur toute la
terre ? Il n’est pas possible de donner ce que l’on n’a pas. »
A la fin de sa vie,
il avait cette belle prière :
« Ô mon Sauveur, comment
puis-je parler de l’esprit de pauvreté, moi qui suis si misérable, moi qui a eu
autrefois un cheval, un carrosse, et qui ai encore aujourd'hui une chambre à
feu, un lit bien encourtiné, un frère ; moi, dis-je, de qui on a tant de
soin que rien ne me manque ! Oh ! Quel scandale je donne à la
Compagnie par l'abus que je fais du Vœu de Pauvreté en toutes ces choses et
autres pareilles ! J'en demande pardon à Dieu et à toute la Compagnie, et,
la prie de me supporter en ma vieillesse ! J'ai peine à me supporter
moi-même, et il me semble que je mériterais d'être pendu à Montfaucon. Que Dieu
me fasse la Grâce de me corriger, quoi que parvenu à cet âge, et de me
retrancher toutes ces choses autant que je pourrai ! Ainsi soit-il. »
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