Un feu tombé du ciel
Les Apôtres n’y vont pas de main morte,
détruire ce village de samaritains par le feu du ciel parce qu’ils refusent de
recevoir Jésus qui se rend à Jérusalem. Au-delà de la querelle historique qui
opposait Juifs et Samaritains, je suis invité à penser à ma propre attitude.
N’ai-je pas la tentation de refuser de recevoir Jésus parce qu’ « Il
se dirige vers Jérusalem », c’est-à-dire qu’Il décide en toute liberté de
donner sa vie pour nous, qu’Il marche vers la souffrance et vers la Croix et me
demande de l’accepter et même de le suivre. « Quand Jésus accomplit des miracles, écrit Sœur Dominique, on se
l’arrache, on applaudit, mais quand vient l’heure du don total, il sent le vide
autour de lui. On ne veut pas l’accueillir ‘car il se rend à Jérusalem’. Il
sait, il assume, il prie et continue sa route. »
Jacques et Jean sont scandalisés et veulent
venger Jésus, pour une fois, ce n’est pas Pierre le plus rapide, mais ceux qui
se battaient l’autre jour pour savoir qui aurait la première place dans le
Royaume. Dans le blog « As-tu deux minutes ? », j’apprécie cette
réflexion de l’auteur : « La lenteur à comprendre du cœur des deux
disciples est source d’espérance pour nous quand nous constatons de combien
loin ils sont partis pour en arriver, pour Jean, à être considéré l’apôtre de
l’amour et que Jésus vienne à lui confier le soin de sa mère, cette mère à qui
il a demandé de veiller sur Jean, sans doute pour parfaire l’éducation de son
cœur à l’art d’aimer : "Femme, voici ton fils.",
"Voici ta mère." (Jn 19, 26, 27). »
« Jésus, se retournant, les
réprimanda. » Il a même dû hausser les épaules en pensant « qu’ils
sont lents à croire », qu’ils n’ont toujours rien compris à sa mission,
qu’Il est venu apporter la miséricorde. J’ai trouvé dans un autre commentaire
cette réflexion : « Motivée par la religion,
la tentation d’utiliser la violence était présente même dans le petit cercle
des apôtres. Jésus leur fait des reproches et précise que le combat doit plutôt
se dérouler dans nos cœurs. Suis-je déterminé à le suivre coûte que coûte?
L’enthousiasme d’une conversion n’est pas suffisant, car les enjeux sont
élevés. Je dois vraiment apprendre à m’oublier moi-même et porter ma croix
chaque jour. Ce n’est qu’en examinant mes actions que je découvre si je suis
vraiment disciple de Jésus. »
« Puis ils
partirent pour un autre village » et c’est Sœur Dominique qui termine sa
méditation par ces mots : «Jésus ne s’impose
jamais, il ne se venge pas non plus, il va mendier plus loin la grâce d’être
accueilli. »
Seigneur donne-moi la
grâce de t’accueillir, même quand Tu montes vers Jérusalem !
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