28 Septembre 2021 Le feu du ciel

 

Un feu tombé du ciel


Les Apôtres n’y vont pas de main morte, détruire ce village de samaritains par le feu du ciel parce qu’ils refusent de recevoir Jésus qui se rend à Jérusalem. Au-delà de la querelle historique qui opposait Juifs et Samaritains, je suis invité à penser à ma propre attitude. N’ai-je pas la tentation de refuser de recevoir Jésus parce qu’ « Il se dirige vers Jérusalem », c’est-à-dire qu’Il décide en toute liberté de donner sa vie pour nous, qu’Il marche vers la souffrance et vers la Croix et me demande de l’accepter et même de le suivre. « Quand Jésus accomplit des miracles, écrit Sœur Dominique, on se l’arrache, on applaudit, mais quand vient l’heure du don total, il sent le vide autour de lui. On ne veut pas l’accueillir ‘car il se rend à Jérusalem’. Il sait, il assume, il prie et continue sa route. »

Jacques et Jean sont scandalisés et veulent venger Jésus, pour une fois, ce n’est pas Pierre le plus rapide, mais ceux qui se battaient l’autre jour pour savoir qui aurait la première place dans le Royaume. Dans le blog « As-tu deux minutes ? », j’apprécie cette réflexion de l’auteur : « La lenteur à comprendre du cœur des deux disciples est source d’espérance pour nous quand nous constatons de combien loin ils sont partis pour en arriver, pour Jean, à être considéré l’apôtre de l’amour et que Jésus vienne à lui confier le soin de sa mère, cette mère à qui il a demandé de veiller sur Jean, sans doute pour parfaire l’éducation de son cœur à l’art d’aimer : "Femme, voici ton fils.", "Voici ta mère." (Jn 19, 26, 27). »

« Jésus, se retournant, les réprimanda. » Il a même dû hausser les épaules en pensant « qu’ils sont lents à croire », qu’ils n’ont toujours rien compris à sa mission, qu’Il est venu apporter la miséricorde. J’ai trouvé dans un autre commentaire cette réflexion : « Motivée par la religion, la tentation d’utiliser la violence était présente même dans le petit cercle des apôtres. Jésus leur fait des reproches et précise que le combat doit plutôt se dérouler dans nos cœurs. Suis-je déterminé à le suivre coûte que coûte? L’enthousiasme d’une conversion n’est pas suffisant, car les enjeux sont élevés. Je dois vraiment apprendre à m’oublier moi-même et porter ma croix chaque jour. Ce n’est qu’en examinant mes actions que je découvre si je suis vraiment disciple de Jésus. »

« Puis ils partirent pour un autre village » et c’est Sœur Dominique qui termine sa méditation par ces mots : «Jésus ne s’impose jamais, il ne se venge pas non plus, il va mendier plus loin la grâce d’être accueilli. »

Seigneur donne-moi la grâce de t’accueillir, même quand Tu montes vers Jérusalem !

 

 

 

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