L’aveugle de Jéricho
Tous les évangiles relatent des guérisons d’aveugles, le 24
octobre nous avions le récit de Marc, ce matin, c’est Luc qui nous propose sa
version. On retrouve ceux qui veulent faire taire l’aveugle, c’est un importun.
«Nous ressemblons à cette foule qui « passe »,
commente Michel Bertrand, en route vers Jéricho, qui n’a pas le temps de prêter
attention à l’aveugle mendiant. Elle a trop à faire pour accueillir l’appel de
celui qui est oublié au bord du chemin. » Première leçon, ne soyons pas
trop pressés au point de négliger ceux qui restent au bord du chemin, ces
pauvres pour lesquels nous avons prié hier, ne les oublions pas
aujourd’hui !
Mais
l’aveugle ne se décourage pas, « il crie de plus belle », son cri, c’est
celui de la foi. « Seigneur prends pitié de moi », ai-je la même foi
quand j’implore le Seigneur au début de chaque messe, est-ce que je prie sans
cesse, sans me décourager, comme le Christ me le demandait avant-hier ?
Si
je persévère, pour moi aussi Jésus s’arrêtera «Car pour lui, poursuit Michel
Bertrand, rien n’est plus prioritaire que d’écouter l’appel, le cri, la prière
de celui qui souffre. Il est le Seigneur des précaires, c’est-à-dire de ceux
qui prient. Des mendiants qui crient vers lui, parce qu’ils savent que lui
s’arrêtera pour eux, afin de les libérer. Alors, comme l’aveugle guéri, chacun
pourra devenir, à son tour, témoin du salut de Dieu. Ce qui implique d’entendre
les appels de ceux qui sont marginalisés dans un monde de vitesse, de
performance. Savoir s’« arrêter » et entendre leurs cris, les porter jusqu’à
Dieu dans la prière et écouter sa volonté d’amour pour eux. Ce commandement que
Jésus adresse à ceux qui se pressaient autour de lui afin « qu’on lui
amène » le mendiant qui criait sa misère. »
« Seigneur
Jésus, de Toi dépend notre sort. Tu as les paroles de la vie. Prends pitié de
nous ».
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