La nouvelle Arche
d’Alliance
Sœur Bénédicte Rollin établit un parallèle entre le texte de la
Visitation et le récit de l’accueil de l’Arche d’Alliance par David. C’est bien
« la Nouvelle alliance », Marie ne porte pas les paroles de la loi,
mais la Parole elle-même, cette Parole qui fait tressaillir Jean-Baptiste dans
le sein d’Elisabeth.
La sœur reprend ensuite les trois verbes qui illustrent la mission
de l’ Église, telle que l’a présentée le Pape François pour l’ouverture du
synode : rencontrer, écouter, discerner. « Rencontrer
les visages, croiser les regards, partager l’histoire de chacun : voilà la proximité
de Jésus (…) L’Évangile est parsemé de ces rencontres avec le Christ qui
relèvent et guérissent ».
Et elle poursuit : « Grâce souvent surprenante de la rencontre,
quand elle s’accompagne d’une écoute authentique. Elisabeth sait
entendre ce qui résonne dans la salutation de Marie et elle reconnaît en elle « celle
qui a cru à ce qui lui a été dit ». Elles n’ont pas « insonorisé
leur cœur » selon la jolie expression du pape ! L’écoute
profonde, dans la foi, fait discerner la Parole que l’autre porte, le
visage de Dieu qu’il révèle, elle fait s’émerveiller du mystère caché en lui.
Marie et Elisabeth sont données l’une à l’autre pour révéler et confirmer
l’œuvre de Dieu, sa bénédiction : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et béni le fruit de ton
sein ! », s’écrie Elisabeth, éveillée au charisme prophétique.
Quand chacun est accueilli en vérité, le plus beau en lui se révèle, sa
bénédiction propre. N’avons-nous pas fait l’expérience de telles rencontres où
le cœur s’éveille et tressaille, où naissent des paroles porteuses de vie ? »
« Béni sois-tu de venir à notre rencontre. Accorde-nous
d’être comme Marie l’arche de ton Alliance avec l’humanité, vibrante de ta
présence, éveillant en ceux que nous rencontrons la danse de la vie. Et accorde-nous
de reconnaître en eux ta venue, ton Avent de tous les jours. »
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