19 Décembre 2021 La Visitation

 

La nouvelle Arche d’Alliance

Sœur Bénédicte Rollin établit un parallèle entre le texte de la Visitation et le récit de l’accueil de l’Arche d’Alliance par David. C’est bien « la Nouvelle alliance », Marie ne porte pas les paroles de la loi, mais la Parole elle-même, cette Parole qui fait tressaillir Jean-Baptiste dans le sein d’Elisabeth.

La sœur reprend ensuite les trois verbes qui illustrent la mission de l’ Église, telle que l’a présentée le Pape François pour l’ouverture du synode : rencontrer, écouter, discerner. « Rencontrer les visages, croiser les regards, partager l’histoire de chacun : voilà la proximité de Jésus (…) L’Évangile est parsemé de ces rencontres avec le Christ qui relèvent et guérissent ».

Et elle poursuit : « Grâce souvent surprenante de la rencontre, quand elle s’accompagne d’une écoute authentique. Elisabeth sait entendre ce qui résonne dans la salutation de Marie et elle reconnaît en elle « celle qui a cru à ce qui lui a été dit ». Elles n’ont pas « insonorisé leur cœur » selon la jolie expression du pape ! L’écoute profonde, dans la foi, fait discerner la Parole que l’autre porte, le visage de Dieu qu’il révèle, elle fait s’émerveiller du mystère caché en lui. Marie et Elisabeth sont données l’une à l’autre pour révéler et confirmer l’œuvre de Dieu, sa bénédiction : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et béni le fruit de ton sein ! », s’écrie Elisabeth, éveillée au charisme prophétique. Quand chacun est accueilli en vérité, le plus beau en lui se révèle, sa bénédiction propre. N’avons-nous pas fait l’expérience de telles rencontres où le cœur s’éveille et tressaille, où naissent des paroles porteuses de vie ? »

« Béni sois-tu de venir à notre rencontre. Accorde-nous d’être comme Marie l’arche de ton Alliance avec l’humanité, vibrante de ta présence, éveillant en ceux que nous rencontrons la danse de la vie. Et accorde-nous de reconnaître en eux ta venue, ton Avent de tous les jours. »

Commentaires