« Prenez garde au levain des pharisiens et au levain
d’Hérode ! »
« Vous ne
comprenez pas encore ? » Jésus aurait pu dire « vous ne croyez
toujours pas ? » Il ont participé à la multiplication des pains et
leur confiance est toujours limitée, leurs préoccupations sont toujours
matérielles ; pourtant ils voient et entendent le Christ… Mais il y a ce
levain, c’est celui de l’incrédulité, de la recherche de preuves, celui de
réclamer des signes, pas forcément pour croire, mais pour démasquer
l’imposture. Les demandes mielleuses des pharisiens ne sont qu’hypocrisie comme toutes les
pratiques superficielles.
Alors Jésus dit à
ses disciples, si vous ne me faites pas une confiance totale, vous n’êtes pas à
l’abri de ces tentations, de ce qui gonfle et enfle, tant chez les pharisiens
que chez Hérode. Personne n’est à l’abri de ces tentations qui viennent de
l’esprit du mal. Saint Jacques nous avertit dans la première lecture :
« Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit.
Pui la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme,
engendre la mort. »
La Sœur du Carmel
de Frileuse qui commente l’évangile applique la mise en garde du Christ à notre
quotidien : « Nous nous retrouvons, malheureusement dans cette
lenteur à croire. Nous nous noyons dans nos soucis quotidiens, bien réels, qui
peuvent tourner à une anxiété aveugle et sourde quand nous oublions la présence
attentive de Jésus à notre vie. C’est alors qu’il conviendrait de faire appel à
notre mémoire croyante, de nous souvenir des signes donnés par Jésus, des
petits signes qu’il nous adresse. Celui du pain multiplié en abondance se donne
toujours dans l’Eucharistie. Il s’offre à notre liberté pour nous faire grandir
dans la foi. Confions lui nos soucis, alors nous comprendrons, le cœur en paix,
que Jésus est avec nous dans la barque. »
Je fais mienne la prière de Carmen Fernandez :
« Seigneur,
ouvre mes yeux pour que je voie ; ouvre mes oreilles pour que j’entende. Ravive
ma mémoire et adoucis mon cœur pour que je puisse comprendre ce que tu veux me
dire. C’est en faisant mémoire, en regardant ta présence dans ma vie que je
pourrai comprendre la Parole que tu m’adresses aujourd’hui. »
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