Marc insiste sur la foi
et la prière. Il faut prier pour avoir et faire grandir la foi et cette foi
rend tout possible.
Il y a d’abord
l’attitude de ce père qui veut sauver son enfant ; les disciples n’ont pas
réussi à le délivrer, peut-être que Jésus pourra ! Réaction du
Christ : « tout est possible pour celui qui croit », ce qui
déclenche cette prière : » Je crois ! Viens au secours de mon
manque de foi ». Chaque jour je suis dans cette situation, que n’aurai-je
pu réaliser si j’avais une foi gros comme une graine de moutarde ?
Puis il y a l’Interrogation des disciples qui avaient reçu ce pouvoir de chasser les démons, pourquoi pas cette fois ? parce qu’ils font partie de cette « génération incroyante » qui pense pouvoir se passer du Christ, qui oublie qu’il est d’abord nécessaire de prier.
Michel Bertrand écrit dans son
commentaire : «Ils ont cru que le salut était entre leurs mains.
Comme il arrive parfois aux humains, et même aux chrétiens, de le croire. Alors
qu’il est l’œuvre de Dieu seul. Leur impuissance rappelle qu’en dehors d’une
relation vivante au Christ, nourrie de sa Parole et portée par la prière, nous
ne pouvons rien faire ni dire de décisif. « Cette espèce d’esprit ne peut
sortir que par la prière ». C’est cela l’expérience de la foi :
recevoir d’un Autre que nous-mêmes, que de nos propres forces, une promesse et
une espérance que rien, ni personne, ne saurait nous ravir. Alors, quand
l’histoire et nos vies s’obscurcissent, quand les questions et les peurs nous
submergent, nous pouvons faire nôtre la parole du père de l’enfant
possédé. « Je
crois, viens au secours de mon manque de foi ». Ce cri du doute et
de la foi qui traverse la nuit du mal, pour porter vers Dieu notre souffrance
et notre confiance. »
«Mon Dieu, je crois en toi, augmente ma foi ;
j’espère en toi, assure mon espérance ;
je t’aime, fais-moi t'aimer de plus en plus,
je me repens d’avoir péché, accrois mon repentir. »
(D'après
la prière du Pape Clément XI)
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