Un bon arbre ne donne
pas de fruit pourri.
« C’est le fruit qui manifeste la qualité de l’arbre »
dit ben Sira le sage. « Chaque arbre se reconnait à son fruit »
affirme encore Jésus, mais « un arbre qui pourrit ne donne pas de bon
fruit ». Alors est-ce que je donne le fruit que je suis appelé à produire
et est-ce que ce fruit est de bonne qualité ? Si le péché me pourrit de
l’intérieur, comme le ver ronge l’arbre, mes actes, mes œuvres, mes fruits
seront de mauvaise qualité, peu importe mes bonnes intentions (l’enfer en est
pavé) et creuses mes bonnes paroles. « L’homme moderne se caractérise
comme soucieux d’efficacité. Jésus aussi. Mais il insiste pour que l’extérieur
corresponde à l’intérieur. C’est donc à ses actes qu’on reconnaît le vrai
disciple… Ce sont les «fruits» qui disent si l’arbre est bon ou pourri…
vivant ou malade. Ce sont les «actes» qui disent si un homme «croit»
ou non… aime ou non… espère ou non. »
(Père Tony Solano)
Un arbre malade, ça se soigne, on peut bécher autour, lui mettre
de l’engrais, mettre du produit pour tuer les vers, à la rigueur le tailler, ou
même le greffer… Vaste programme, mais à ce prix on peut espérer une bonne
récolte… Et pour moi, ça s’appelle la conversion, le traitement c’est le carême
qui arrive et qui m’invite à corriger tout ce qui m’aveugle, m’empêche de voir
et me permettra ensuite d’aider mon frère : enlever la poutre de mon œil
avant de voir la paille dans l’œil de mon frère.
Dans son homélie, le Père Solano ajoute : « Jésus nous demande de nous remettre en cause nous-mêmes. Avant de
changer la société, comme on dit, il n’est pas inutile de se réformer soi-même.
On est frappé de constater une fois de plus que Jésus a peu prôné les «réformes des
structures» qui risquent de ne rien changer du
tout, si les cœurs ne changent pas. Et l’Église elle-même doit se réformer sans
cesse avant de prétendre changer le monde. Et chaque chrétien n’a jamais fini
de se convertir lui-même avant de convertir les autres. Au lieu de «condamner», au lieu de proclamer des «anathèmes», au lieu de passer son
temps à «critiquer»… Jésus nous invite, modestement, à chercher tous ensemble à nous
améliorer, en commençant par soi-même. »
Que le Seigneur m’aide à vivre ce carême, à me convertir, à Lui rendre
grâce pour tout le bien qu’il m’a fait et « qu’en vieillissant je
fructifie encore » ! (Psaume 91)
« Qu’il est bon de
rendre grâce au Seigneur,
de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut,
d’annoncer dès le matin ton amour,
ta fidélité, au long des nuits !
Le juste grandira
comme un palmier,
il poussera comme un cèdre du Liban ;
planté dans les parvis du Seigneur,
il grandira dans la maison de notre Dieu.
Vieillissant, il
fructifie encore,
il garde sa sève et sa verdeur
pour annoncer : « Le Seigneur est droit !
Pas
de ruse en Dieu, mon rocher ! »
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