27 Février 2022 Le bon arbre

 

Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri.

« C’est le fruit qui manifeste la qualité de l’arbre » dit ben Sira le sage. « Chaque arbre se reconnait à son fruit » affirme encore Jésus, mais « un arbre qui pourrit ne donne pas de bon fruit ». Alors est-ce que je donne le fruit que je suis appelé à produire et est-ce que ce fruit est de bonne qualité ? Si le péché me pourrit de l’intérieur, comme le ver ronge l’arbre, mes actes, mes œuvres, mes fruits seront de mauvaise qualité, peu importe mes bonnes intentions (l’enfer en est pavé) et creuses mes bonnes paroles. « L’homme moderne se caractérise comme soucieux d’efficacité. Jésus aussi. Mais il insiste pour que l’extérieur corresponde à l’intérieur. C’est donc à ses actes qu’on reconnaît le vrai disciple… Ce sont les «fruits» qui disent si l’arbre est bon ou pourri… vivant ou malade. Ce sont les «actes» qui disent si un homme «croit» ou non… aime ou non… espère ou non. » (Père Tony Solano)

Un arbre malade, ça se soigne, on peut bécher autour, lui mettre de l’engrais, mettre du produit pour tuer les vers, à la rigueur le tailler, ou même le greffer… Vaste programme, mais à ce prix on peut espérer une bonne récolte… Et pour moi, ça s’appelle la conversion, le traitement c’est le carême qui arrive et qui m’invite à corriger tout ce qui m’aveugle, m’empêche de voir et me permettra ensuite d’aider mon frère : enlever la poutre de mon œil avant de voir la paille dans l’œil de mon frère.

Dans son homélie, le Père Solano ajoute : « Jésus nous demande de nous remettre en cause nous-mêmes. Avant de changer la société, comme on dit, il n’est pas inutile de se réformer soi-même. On est frappé de constater une fois de plus que Jésus a peu prôné les «réformes des structures» qui risquent de ne rien changer du tout, si les cœurs ne changent pas. Et l’Église elle-même doit se réformer sans cesse avant de prétendre changer le monde. Et chaque chrétien n’a jamais fini de se convertir lui-même avant de convertir les autres. Au lieu de «condamner», au lieu de proclamer des «anathèmes», au lieu de passer son temps à «critiquer»… Jésus nous invite, modestement, à chercher tous ensemble à nous améliorer, en commençant par soi-même. »

Que le Seigneur m’aide à vivre ce carême, à me convertir, à Lui rendre grâce pour tout le bien qu’il m’a fait et « qu’en vieillissant je fructifie encore » ! (Psaume 91)

« Qu’il est bon de rendre grâce au Seigneur,
de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut,
d’annoncer dès le matin ton amour,
ta fidélité, au long des nuits !

Le juste grandira comme un palmier,
il poussera comme un cèdre du Liban ;
planté dans les parvis du Seigneur,
il grandira dans la maison de notre Dieu.

Vieillissant, il fructifie encore,
il garde sa sève et sa verdeur
pour annoncer : « Le Seigneur est droit !
Pas de ruse en Dieu, mon rocher ! »

 

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