La piscine de Bethzatha, de Jacopo del Sellaio
« Veux-tu être
guéri ? » Quelle question à poser à un aveugle, est-il possible qu’il
réponde « non » ? Alors pourquoi Jésus pose-t-il cette
question ? Parce qu’il sait que cet aveugle est là depuis plusieurs
décennies, parce qu’il sait qu’il ne peut pas plonger seul dans la piscine,
parce que depuis tout ce temps personne ne lui a proposé de l’aide et enfin
parce que Jésus va aux plus pauvres et aux plus malheureux !
Jésus n’a pas besoin
de l’eau de la piscine pour guérir l’aveugle, il lui dit simplement :
« Lève-toi prends ton brancard, et marche ». L’aveugle, lui aussi, croit sur parole et fait ce que Jésus lui dit, sans hésiter. Comme toujours, il
n’y a guérison que s’il y a la foi, cette foi qui fait mettre en pratique la
Parole de Jésus, ce qu’Il me demande. Une des choses que Jésus me demande
également c’est de penser aux personnes qui sont seules, aux pauvres et aux
malheureux laissés sur le bord de la piscine miraculeuse ou sur le bord de ma
route !
L’aveugle a retrouvé
la vue, bien plus encore il a retrouvé la lumière car Jésus lui pardonne aussi
ses fautes : « ne pèche plus ». Pendant ce carême, Jésus vient à
ma rencontre, Il me propose la guérison, je dois, moi aussi, faire l’effort de
« prendre mon brancard » et de résister aux tentations :
« ne nous laisse pas entrer en tentation » !
« Seigneur mon Dieu, donne à mon cœur de te désirer ; en te
désirant, de te chercher ; en te cherchant, de te trouver ; en te trouvant, de
t'aimer ; et en t'aimant, de racheter mes fautes ; et une fois rachetées, de ne
plus les commettre. Seigneur mon Dieu, donne à mon cœur la pénitence, à mon
esprit le repentir, à mes yeux la source des larmes, et à mes mains la largesse
de l'aumône. Toi qui es mon Roi, éteins en moi les désirs de la chair, et
allume le feu de ton amour. Toi qui es mon Rédempteur, chasse de moi l'esprit
d'orgueil, et que ta bienveillance m'accorde l'esprit de ton humilité. Toi qui
es mon Sauveur, écarte de moi la fureur de la colère, et que ta bonté me
concède le bouclier de la patience. Toi qui es mon Créateur, déracine de mon
âme la rancœur, pour y répandre la douceur d'esprit. Donne-moi, Père très bon,
une foi solide, une espérance assurée et une charité sans faille. Toi qui me
conduis, écarte de moi la vanité de l'âme, l'inconstance de l'esprit,
l'égarement du cœur, les flatteries de la bouche, la fierté du regard. Ô Dieu
de miséricorde, je te le demande par ton Fils bien-aimé, donne - moi de vivre la
miséricorde, l'application à la piété, la compassion avec les affligés, et le
partage avec les pauvres. » (Prière de st.
Anselme de Cantorbéry)
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