Jour de silence, d’attente, de recueillement,
en attendant la nuit de la Résurrection.
Je médite avec le commentaire de Michèle
Clavier dans « La Croix » :
« Il fait silence sur la
Terre, Jésus est au tombeau. Lourde est la pierre qui le fait taire.
Déterminés, les soldats qui surveillent. Celui dont la Parole dérangeait est
réduit au silence, enseveli au profond de la mort, au plus noir des ténèbres.
Pourtant, l’Église est en attente. Dans ce silence assourdissant, son espérance
ne peut s’éteindre : en prière, nous supplions. Rends son silence à notre
Terre, Seigneur, pour que soit entendue la clameur des plus pauvres. Que cesse
à tout jamais le tonnerre de la guerre. Que se taisent les cris des enfants qui
ont faim. Dans le silence de nos cœurs, renaisse le désir de ta miséricorde. Il
nous faut croire en ta Promesse. La Croix ne peut avoir le dernier mot. Dieu de
la Vie, tu parles aux humbles qui t’écoutent, tu murmures déjà la vie plus
forte que la mort, la joie nouvelle que nul ne pourra nous ravir. Tu ne peux
être absent, Dieu de l’Alliance scellée dans le sang de ton Fils. Et tu ne peux
abandonner ceux qui ont foi en ta tendresse. Jésus l’a dit, au bout de sa
Passion : en sa mort, « tout est accompli » (Jn 19, 30). Son œuvre s’achève en
ce jour semblable à un sabbat de Création nouvelle… Père, fais-nous passer avec
le Christ de la désolation à la consolation, de la détresse à l’allégresse, de
la mort au salut, de la nuit du tombeau au grand soleil de Pâques. Grand et
Saint Sauveur du silence, viens emplir nos cœurs et nos vies de ta force
d’aimer : il n’est d’autre victoire que celle de l’amour qui ressuscite nos
trépas et qui fait à jamais vibrer tous nos Alléluia. »
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