« Quand il
(l’Esprit-Saint) viendra, il établira la culpabilité du monde
en matière de péché,
de justice et de jugement.
En matière de péché,
puisqu’on ne croit pas en moi.
En matière de
justice, puisque je m’en vais auprès du Père, et que vous ne me verrez plus.
En matière de
jugement, puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »
Ce passage est
une véritable énigme. Que veut bien dire Jésus ? Sans parler de Justice ou
de Jugement, en quoi l’Esprit-Saint, le Défenseur, établit la culpabilité du
monde en matière de péché du fait que l’on ne croit pas au Christ. A première
vue je fais le rapprochement avec le texte des Actes quand, après le
tremblement de terre le geôlier demande à Paul et à Silas : « Que
dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? » et qu’ils répondent :
« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé,
toi et toute ta maison. »
L’esprit
vient nous faire « souvenir de tout »ce que Jésus nous a dit
(évangile de dimanche), refuser de croire et agir selon « le monde »
entrainera le jugement… Mais tout n’est pas si simple et quelques recherches
m’ont montré que bien des exégètes se sont heurtés à ce texte sujet à plusieurs
interprétations.
J’ai
trouvé dans le « Blog du Père Maurice Fourmond » une autre
interprétation et une méditation éclairante sur le « péché », il
écrit en effet :
«
On
voit ici que le péché n’est pas indiqué comme étant une infraction à une règle,
Jésus ne s’est pas situé dans le domaine moral. Le péché est défini par une
absence de relation ou une relation affaiblie. C’est cette faiblesse de
relation avec celui qui est l’amour même qui est défini comme péché.
Je pense que cela
modifie considérablement notre vision du péché. Il n’y a de péché que dans un
refus volontaire de relation d’amour vrai avec Dieu et par voie de conséquence
avec le prochain.
Nous avions été
habitués à réfléchir au péché à partir d’un certain nombre d’interdits, de
règles morales, de comportements référés à une règle ; on s’interrogeait sur le
permis et le défendu. Je pense que le Christ nous invite à modifier notre
réflexion sur nos comportements. Il nous invite à nous poser une seule question
: est-ce que ma relation avec Dieu et avec les autres est marquée par un souci
de cette relation avec un amour authentique.
Au fond pour prendre
conscience de notre péché, la seule question vraie est : est-ce que je sais
aimer en vérité ? C’est une question qui surgit devant cette certitude
intérieure que nous sommes aimés infiniment par Dieu. Est-ce que je sais
répondre au moins un peu à l’amour qui m’est sans cesse offert ? C’est la
réponse sincère à cette question qui peut nous faire prendre conscience que
nous sommes pécheurs. »
"Ecoute nos prières Seigneur, que cet échange très saint où l'homme est racheté nous soutienne durant la vie présente et nous procure les joies éternelles. Par le Christ, notre Seigneur - AMEN" (prière après la communion)
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