La
fête du Corps et du sang du Christ
Ah! les processions de mon enfance, la fête du Saint Sacrement
dite encore la fête Dieu. Je peux comprendre à cette occasion ceux qui
regrettent les belles cérémonies qui de plus n’avaient pas peur de sortir des
églises. Nous avons une liturgie plus sobre, plus intériorisé, peut-être une
foi plus timide à se montrer.
Une
explication : « La Fête du Corps et du Sang du Christ
commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à
approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est
la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang,
en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du
corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui
était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ. » (eglise.catholique.fr.)
Quoiqu’il en soit, nous fêtons le
sacrement de l’ Eucharistie, la présence de Jésus dans le pain et le vin
consacré. Oui je crois Seigneur que tu es présent, que tu as voulu rester au
milieu de nous sous forme de nourriture et de boisson pour bien nous faire
comprendre que pour la vie de notre âme cette nourriture est aussi
indispensable que le boire et le manger pour notre corps.
C’est dans la lettre de Paul aux
Corinthiens que l’on trouve le récit de l’institution, alors que l’évangile rapport
le miracle de la multiplication des pains. Autre façon de nous dire que la
nourriture eucharistique est aussi indispensable que les nourritures
corporelles. Mais nous pouvons aller plus loin ; Jésus pour nourrir la
foule à voulu une participation humaine si petite soit-elle. Aujourd’hui
encore, Jésus veut avoir besoin de moi pour « nourrir » la foi de mes
frères et sœurs, tout comme j’ai besoin du prochain pour nourrir la
mienne !
Frère
Nicolas Morin commente : « Le pain partagé est source de communion dans la mesure où chacun
partage ce qu’il est, ce qu’il a. Le pain est fruit de la terre, de l’absolue
gratuité de Dieu, et du travail des hommes, réponse et participation au don
premier de Dieu. Ainsi s’opère à chaque eucharistie, comme la goutte d’eau
mêlée au vin, cet admirable échange entre le don infini de Dieu et nos « cinq
pains et deux poissons », ce petit rien de nos vies données sans qui rien ne
serait possible.
C’est
cette vie-là que Jésus prend à pleines mains pour en rendre grâce à Celui qui
est à l’origine de tout don. Jésus accueille notre don pour le transfigurer
dans le propre don de sa vie. L’Eucharistie est une dynamique qui requiert
l’investissement de chaque fidèle avec le Christ. Elle nous fait entrer dans la
dynamique de l’amour, nous fait « demeurer » en Dieu. Nous ne venons pas
assister à un miracle qui nous serait extérieur. Chaque eucharistie nous sort
de nous-même, en mémoire de lui, afin de partager ce que nous avons de meilleur
et nous mettre au service les uns des autres, nous configurant au Christ
serviteur. »
Je
n’aurai jamais su dire aussi bien, reste maintenant à le mettre en pratique.
« Seigneur
Jésus, en réponse à notre prière « donne-nous notre pain quotidien », tu nous
pries à ton tour : « Combien de pain avez-vous ? » Tu veux avoir besoin de
notre don en réponse au tien afin de nous faire goûter la joie d’aimer, la joie
de nous donner sans compter. Seigneur Jésus, fais de notre vie une Eucharistie.
AMEN »
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