Nativité de Saint Jean Baptiste
C’est la célébration du « grand
bouleversement ». Bouleversement parce que dans leur vieillesse Elisabeth et Zacharie ont donné naissance à un fils. Bouleversement parce que, contrairement aux traditions, cet
enfant ne reçoit pas le nom de son père, mais celui de JEAN qui signifie
« Dieu fait grâce ». Bouleversement parce que Zacharie, devenu muet,
confirme ce nom par écrit et retrouve aussitôt la parole.
Elle me parait
originale l’interprétation de Michel Bertrand : « Il se remet à parler. L’écriture, devenue inutile fait place à une
parole « libérée ». C’est comme un symbole de tout ce qui fut
autrefois écrit et qui ne doit plus rester lettre morte. La Parole vivante de
Dieu rejoint son peuple. Elle s’incarne en Jésus-Christ, que Jean-Baptiste aura
la charge d’annoncer. Ainsi, après le temps de la promesse vient celui de
« l’accomplissement » inauguré par la venue au monde de Jean. Le
temps des prophètes s’efface avec Zacharie. S’ouvre désormais le temps des
témoins, et Jean est le premier « installé » dans cette mission.
Viendront après lui les disciples, les apôtres et tous les chrétiens. Leur
vocation, comme celle du Baptiste, est de désigner en Jésus le Messie attendu,
celui en qui tout est accompli. Même s’il faudra parfois, pour cela, crier
comme Jean dans le désert. »
« Seigneur
donne à ton Église qui trouve sa joie dans la naissance du Bienheureux Jean
Baptiste, de reconnaître en Jésus, dont il annonçait la venue, l’auteur de la
nouvelle naissance des croyants. Lui qui vit et règne pour les siècles des
siècles. AMEN » (prière après la communion).
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