« Qu’est-ce qui est le plus facile de dire : Tes péchés sont pardonnés,
ou de dire : Lève-toi, et marche ?»
J’aime bien cet évangile qui me fait penser à des scènes de
mon enfance quand, face à un défi, les copains lançaient : « t’es pas
chice » ou « t’es pas cap ». Jésus pardonne d’abord les péchés,
condition pour tout nouveau départ. Ce n’est peut-être pas ce qu’attendait le
paralysé qui certainement fait confiance puisque lui et ses amis ont déployé
tant d’efforts pour rencontrer Jésus, et c’est cette foi qui implore sans rien
dire qui fait réagir Jésus.
Evidemment, ceux dont l’esprit est mauvais ne cherchent pas à
comprendre, tout de suite ils condamnent, par orgueil, par jalousie :
«celui-là blasphème ». Jésus, j’en suis sûr, souhaitait cette réaction,
comme s’il leur disait : « vous pensez que je ne suis pas capable de
le guérir ? » Il fait alors ce que tout le monde attend :
« Lève-toi et marche » et il met ces deux paroles en relation, si l’une est
efficace, pourquoi l’autre ne le serait -elle pas ?
Les
miracles ne sont pas là pour nous éblouir, ils sont des « béquilles »
pour soutenir notre foi, pour témoigner de la force et de la véracité de la
Parole, pour montrer la bienveillance et l’amour de Dieu. La sœur du Carmel qui
assure le commentaire du jour écrit : «La foi et la confiance
de ce petit groupe d’hommes ont permis à Jésus de manifester la puissance de
son amour, et nous pouvons nous demander où nous en sommes nous-mêmes dans
notre foi : est-elle active ? Nous incite-t-elle à prendre soin de ceux
qui attendent peut-être le service de nos bras, une parole, un peu de notre
cœur et de notre temps ? Serons -nous aussi pardonnés pour avoir beaucoup
aimé ? »
« Seigneur
Dieu, par l’abaissement de ton Fils, tu as relevé le monde déchu ; donne à
tes fidèles une joie sainte : tu les as tirés de l’esclavage du
péché ; fais -leur connaître le bonheur éternel. Par Jésus Christ, ton
Fils, notre Seigneur. AMEN »
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