« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende »
Le Seigneur sème la Parole, elle est comme le grain,
donnée généreusement, mais reçue différemment. Voilà ce qu’Il nous
dit : « mes paroles sont autant de grains semés en vous et je
sais qu’en ce moment certains sont volés par la distraction des étourdis, que
d’autres sont paralysés par des détails superficiels et d’autres étouffés par
des soucis ravageurs, tandis que d’autres, enfin, vous rejoignent et là
commence le miracle. » (Commentaire de Sœur Dominique)
L’important, c’est le terrain : si je ne ramasse
pas les pierres, si je n’empêche pas les épines de pousser, si je ne travaille
pas ou ne nourrit pas la terre… évidemment que la récolte ne sera pas
bonne ! Lorsqu’il s’agit de la Parole, tout dépend de la qualité de
l’écoute, ce n’est pas pour rien si Jésus insiste : « celui qui
a des oreilles pour entendre, qu’il entende. », comme il dira des
pharisiens : « Ils ont des oreilles mais n’entendent pas », pire, « ne veulent pas entendre ! »
« Il faut donc d'abord écouter la Parole avec
attention, puis la garder fidèlement en mémoire, puis être plein de courage,
puis mépriser la richesse et se délivrer de l'amour de tous les biens du monde.
Si Jésus met l'attention pour la Parole au premier rang et avant toutes les
autres conditions, c'est qu'elle est la condition nécessaire. « Comment croire
sans d'abord l'entendre ? » (Rm, 10,14). Et nous aussi, si nous ne faisons pas
attention à ce qui nous est dit, nous ne connaîtrons pas les devoirs à remplir.
Après seulement viennent le courage et le mépris des biens du monde. Pour
mettre à profit ces leçons, fortifions-nous de toute façon : soyons attentifs à
la Parole, poussons profondément nos racines et débarrassons-nous de tout le
souci du monde. » (Texte de Saint Jean Chrysostome cité dans « Jardinier de Dieu »)
«Que la Vierge Marie, modèle parfait d’une
terre bonne et fertile, nous aide, par sa prière, à devenir une terre
disponible sans épines ni cailloux, afin que nous puissions porter de bons
fruits pour nous et pour nos frères.» (Père Jean-Daniel Planchot)
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