Ainsi tu te souviendras, tu seras couverte de
honte.
Quel drôle de sentiment que la
honte qui peut nous amener à nous replier sur nous-mêmes ou au contraire à nous
ressaisir et à aller de l’avant. Ezéchiel rappelle l’immense bonté de Dieu
envers son peuple qu’Il sauve et qu’Il rachète encore malgré sa trahison. Le
peuple sera couvert de honte, comme nous pouvons l’être face à nos fautes et à
la miséricorde de Dieu. Cette honte ne doit pas être désespoir, comme le dit
Roselyne Dupont dans son commentaire : « elle invite au
contraire à mesurer l’immense bonté de Dieu. A saisir à quel point, si bas que
nous soyons tombés, son amour nous rejoint et nous rend notre dignité. La
honte, alors, devient le lieu du relèvement et de l’action de grâce. »
« Si je pense à mes péchés,
explique le Pape François dans une de ses homélies, au lieu d’entrer dans la
dépression, je ressens ce grand sentiment : la honte, le déshonneur…
(Cette honte) ouvre la porte à la guérison… c’est une grâce… »
« Demandons
donc aujourd’hui, conclut le pape, la grâce d’avoir « honte de ce que nous
avons fait et demandons humblement le pardon » à Dieu qui est
« Tout-puissant ». « Louons aujourd’hui le Seigneur parce qu’Il
a voulu manifester sa toute-puissance dans la miséricorde et dans le
pardon. »
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