« Suis-moi » L’homme se leva et le suivit
Comme les choses paraissent simples. Un brave fonctionnaire est à
son bureau, un « collecteur d’impôts », c’est-à-dire un publicain,
quelqu’un au service de l’occupant pour lequel il récupère l’argent. Autrement
dit quelqu’un de peu fréquentable ! Jésus passe. Est-Il déjà connu ?
Ses miracles et son enseignement le précèdent-ils ? Ou bien une telle
force se dégage-t-elle de sa personnalité que sa parole est irrésistible ?
En tout cas, sur un simple « suis-moi », Matthieu se lève, quitte le
bureau et suit Jésus. Qui succède au percepteur ? Que devient l’argent
récolté…? Fi de ces contingences matérielles. On invite les copains, on
fait la fête.
Ce n’est pas du gout de tout le monde, Les pharisiens sont
scandalisés, ils ne voient pas Jésus d’un très bon œil, mais là il exagère. Jésus
leur rappelle l’amour d’un Dieu miséricordieux et l’amour du prochain quel
qu’il soit : « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la
miséricorde non le sacrifice » et « Je ne suis pas venu appeler des
justes, mais des pécheurs ».
Oui, Matthieu est appelé par Jésus, il devient disciple, apôtre,
habitué à tenir des registres, il notera les faits et dires de Jésus et ces
notes deviendront le premier évangile. Matthieu ne se contente pas d’écrire,
il proclame la Parole aux hébreux de Palestine et de Syrie. On croit qu’il
évangélisa l’Ethiopie où il institua le premier couvent des vierges.
« C’est en défendant contre les atteintes d’un prince une vierge consacrée
au Seigneur, que le saint Apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de
l’autel », trouve-t-on dans sa biographie.
« Tu nous fais participer, Seigneur, à la joie du salut,
que le bienheureux Matthieu éprouva en accueillant tout heureux le Sauveur dans
sa maison ; donne-nous de pouvoir toujours refaire nos forces à la table
de celui qui est venu appeler au salut non pas des justes, mais des pécheurs.
Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles. – AMEN. » (Prière
après la communion).
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