« Qui
est cet homme? »
Pas trop inquiet Hérode, il ne croit pas à la résurrection donc ce
Jésus de Nazareth n’est certainement pas Jean Baptiste qu’il a fait décapiter
suite à une promesse absurde. Alors il pose la vraie
question : « Qui est cet homme dont j’entends dire de telles
chose ? » Chercher à savoir qui est Jésus, à le voir, à l’écouter,
c’est certainement être sur la bonne voie, celle de la conversion, celle de la
foi. Mais pour Hérode ce n’est pas le cas, c’est une simple curiosité, il veut
simplement le voir faire un miracle, il veut se divertir plus que de
s’émerveiller. C’est la réaction qu’il aura lorsque Pilate lui enverra Jésus au
moment de la passion. Mais Jésus n’est pas un magicien, il n’est pas un
phénomène de foire, s’il guérit, s’il nourrit la foule, surtout s’il
pardonne, c’est par miséricorde, c’est pour répondre à un acte de foi ou pour
faire naître cette foi. Devant Hérode, Jésus garde le silence.
La Sœur du Carmel qui assure le
commentaire écrit : « Nous pourrions nous
demander si nous-mêmes cherchons « à voir Jésus », si nous lui ouvrons notre
demeure quand il frappe pour entrer, si nous le laissons bousculer l’image que
nous nous faisons de lui, si ce qu’il est, devient pour nous l’essentiel de
notre vie. »
« Seigneur, dans ce passage
d’Évangile, Hérode se demande qui tu es. Chacun de nous a envie de savoir qui
tu es. Te connaître, c’est « naître avec toi » : c’est aller
avec toi et s’abandonner à toi, se livrer à toi totalement et sans retour.
Seigneur, tu viens marcher avec moi, tu veux parler avec moi et tu veux que je
te regarde et que je te suive. » (Cécile
Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi)
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