25 septembre 2022 Lazare et l'homme riche

 

Lazare et l’homme riche


Au catéchisme, on me parlait de « Lazare et du mauvais riche », il n’est pas si mauvais que ça, puisqu’il pense à ses frères et souhaite qu’ils ne partagent pas le même sort que lui. Jésus ne condamne pas la richesse, Il attire notre attention sur le fait que le véritable enjeu est la vie éternelle et qu’elle se gagne par l’attention aux autres, autrement dit « en aimant son prochain comme soi-même ».

Dans la méditation d’Hozana je lis : « Ce que Dieu reproche à ce riche, c’est qu’il n’avait aucun égard pour le pauvre qui pourtant se trouvait devant sa porte. Notre richesse matérielle doit nous servir non seulement pour nos besoins mais aussi aux besoins de ceux qui nous entourent. Lorsque Dieu permet à un homme de s’enrichir, pour ne pas s’y attacher, il doit apprendre à donner. En effet, l’apôtre Paul nous fait ce rappel en disant :  “En toutes choses, je vous ai montré qu’en se donnant ainsi de la peine, il faut secourir les faibles et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus, car lui-même a dit : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” (Actes 20, 35) »

Nous aspirons tous au bonheur, mais le vrai bonheur, celui de l’éternité, ne se gagne que dans la mesure où le bien-être matériel n’est pas cause de notre malheur qui provient, comme l’explique Amos de « l’égoïsme et de l’ignorance de la souffrance d’autrui ».

 

C’est la 108ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié et le Pape intitule son message « Construire l’avenir avec les migrants et les réfugiés »

En 2013, sur l’île de Lampedusa, le Pape François disait déjà : « La culture du bien-être, qui nous conduit à penser à nous, nous rend insensibles au cri des autres. (…) Dans ce monde de la mondialisation, nous sommes tombés dans la mondialisation de l’indifférence. Nous nous sommes habitués à la souffrance de l’autre, elle ne nous regarde pas, ne nous intéresse pas, ce n’est pas notre affaire ! »

Le Père Régis Grosperrin qui cite ces paroles du Pape nous dit que c’est le portrait de l’homme riche de la parabole et ajoute «. Qu’il nous ressemble, cet homme-là ! Il ne paraît pas être un méchant homme ; il se soucie de sa famille et sans doute a-t-il cherché à ne faire de mal à personne. Mais son arrivée en enfer révèle à quel point il s’est enfermé dans son confort et sa bonne conscience, loin de la réalité qui l’entourait, loin de ce à quoi Dieu l’appelait. Même là, pas un mot de repentir ! Et, voyant Lazare, il ne reconnaît en lui qu’un coursier, une de ces personnes de l’ombre dont on attend seulement qu’ils se hâtent de livrer nos commandes sans un mot. Comment sortir de cette indifférence et cet égocentrisme qui accompagnent notre culture ? Comment rompre cette anesthésie de la compassion et de l’attention à autrui ? »

 

Faisons ce qui est en notre pouvoir et prions :

 

« Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour.

Je suis l’aveugle sur le chemin ; guéris-moi, je veux te voir.

Ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferment pour tout garder.

Le pauvre a faim devant ma maison ; apprends-moi à partager.

Fais que je marche, Seigneur, aussi dur que soit le chemin.

Je veux te suivre jusqu’à la croix ; viens me prendre par la main.

Garde ma foi, Seigneur : tant de voix proclament ta mort!

Quand vient le soir, et le poids du jour, ô Seigneur, reste avec moi. » 

 

 

 

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