Qui
s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé
Pour être entendu de Dieu, rien ne se sert de
se montrer, car « Il ne défavorise pas le pauvre, Il écoute la prière de
l’opprimé. » (Ben Sira le Sage 35, 16) et le psaume 33 affirme :
« Il est proche du cœur brisé, Il sauve l’esprit abattu. »
Pour être entendu de Dieu, il faut avoir un
cœur de pauvre, il faut être comme le publicain, prendre la dernière place,
garder les yeux baissés, se sentir indigne et dire : « Mon Dieu,
montre-toi favorable au pécheur que je suis ! » c’est-à-dire
le contraire de l’attitude du pharisien, qui ne prie pas mais se vante de ses
qualités et est très content de lui.
« Ai-je compris que la seule chose que le
Seigneur désire, c’est que je lui montre mes mains vides et que je lui demande
de m’aider ? Il désire me rendre juste, me sanctifier. Il n’attend qu’une seule
chose : que je cesse de me croire le responsable ultime de ma perfection, et
que je me laisse humblement modeler par lui. » (Père Benoît Terrenoir, LC)
Je ne suis plus
tout à fait le pharisien, mais je ne suis pas encore le publicain, comme dit
Frère Nicolas Morin, je suis « un peu l’un et
l’autre, appelé sans cesse à passer de l’enfermement que provoque une fausse
assurance en soi à la libération de se savoir pécheur pardonné. »
Et il me propose cette prière :
« Donne-moi la
grâce de me tenir devant toi, Seigneur, en vérité.
Qu’ai-je que je n’ai
reçu?
Pour tous les dons et
les talents que tu m’as donnés, merci. Ils t’appartiennent.
Pour tout ce qui me
replie sur moi-même et me sépare de mes frères et sœurs, pardon.
Donne-moi de goûter la
joie d’être sauvé par toi, pécheur pardonné. »
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