24 octobre 2022 la guérison de la femme courbée

 

Ne fallait-il pas la délivrer le jour du sabbat ?

Le sabbat est l’angle d’attaque préféré des pharisiens pour mettre Jésus en difficulté. Le sabbat n’est pas une simple obligation venue des hommes, il est prescrit par la loi de Moïse, c’est un jour de repos qui amène à « imiter Dieu » et à vivre dans l’espérance.

« Nous nous demandons alors par quelle autorité Jésus enfreint le sabbat. Jésus agit ainsi parce qu’est advenu le Royaume de Dieu en sa propre personne. Il est ce messie annoncé par Jean Baptiste, et Il apporte le vrai repos, la vraie liberté et le salut… Chaque dimanche nous célébrons dans la joie ce mémorial du Seigneur venu nous donner la Vie. » (Commentaire d’une sœur du Carmel de Frileuse).

Jésus ne se laisse pas confondre, le chef de la synagogue est remis vertement à sa place et rejoint la troupe des hypocrites.

Doublement hypocrite, puisque ce président d’assemblée ne s’adresse pas à Jésus directement, mais fait des reproches à la femme qui n’a rien demandé, façon de voir si Jésus va faire profil bas, va se dégonfler et ainsi perdre la face. Mais Jésus ne fait jamais la sourde oreille et le met devant son hypocrisie : Il s’occupe bien de ses animaux le jour de sabbat, ne peut-on délivrer du mal en faisant le bien le jour du sabbat ? Il faut remettre les choses à leur juste place: « le sabbat et fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. »

Il y a de la mauvaise foi dans l’air, les adversaires de Jésus sont « remplis de honte », mais ce n’est pas pour autant qu’ils acceptent de le reconnaitre pour le Messie et d’écouter sa Parole. La foule, elle, celle des pauvres, des petits, des humbles sait lire dans ces « actions éclatantes » et rendre gloire à Dieu.

Soyons nous aussi ces humbles qui ont le courage de se remettre en cause pour rencontrer et suivre le Christ, nous sommes « courbés » sous le poids de nos fautes et il nous est impossible de nous « redresser » par nos seuls moyens. Mais soyons pleins de confiance et d’espérance : « Il posa les mains sur elle, immédiatement elle se redressa ». 

« Seigneur Jésus, toi qui es attentif aux besoins et aux souffrances de chaque personne, viens transformer mon cœur de pierre, qui juge et critique les autres, en un cœur de chair, qui aime mon prochain et fais ce que je peux pour l’aider. Toi qui es la lumière du monde, viens éclairer ma conscience. Là où je suis moralement aveugle, rends-moi la vue. Aide-moi à découvrir les hypocrisies et les incohérences dans mes attitudes et mon comportement, afin que je puisse en avoir honte… et que cette honte se transforme en repentir. Donne-moi l’humilité de demander pardon à ceux que je n’ai pas assez aimés. Élargis mon cœur afin que je puisse vraiment les aimer, en devenant attentif à leurs besoins et à leurs souffrances. »  (Père Raymond Jubinville, LC)

 

 

 

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