Il
vit, et il crut
Deux jours après Noël, c’est la figure de
saint Jean qui nous est proposée, « le disciple que Jésus aimait »,
celui qui est « revenu » et qui nous représente au pied de la croix.
Après la naissance dans la chair, l’évangile nous relate, avec le témoignage de
Jean, la naissance pour la vie éternelle, la « renaissance ». Cette
renaissance qui prend sa source dans la foi : « il vit et il
crut ».
Qu’a-t-il vu Jean ? Il a vu un tombeau
vide et, parce qu’il est guidé par l’amour qui le fait courir plus vite, il
croit ! « Il a vu l’absence du Corps de son Seigneur, les linges
et le suaire du mort laissés là. Et c’est ce vide qui fait surgir sa foi.
L’absence fait jaillir en son cœur la Présence promise. » C’est ce
qu’écrit Michèle Clavier qui termine ainsi sa méditation : « Le
Mystère de notre salut culmine à Pâques, mais Noël dit déjà l’abaissement du
Fils que le Père glorifiera. Verbe fait chair, Jésus vient sauver tous les
hommes par l’unique Mystère de son Incarnation, sa Passion, sa Résurrection.
Voyant un nouveau-né, les bergers et les mages ont cru en l’« Emmanuel ».
Aujourd’hui, à nous de reconnaître le Seigneur en chaque petit, en chaque
pauvre, et de croire jusqu’à la fin des temps que l’Amour est toujours
vainqueur. »
«Seigneur, en ces jours de Noël où
tu nous permets de contempler tes mystères, fais que nous soyons capables de
comprendre que c’est seulement sous l’éclat de ta lumière que notre vie prendra
un sens. Seigneur, nous te demandons donc de nous ouvrir les yeux afin de
pouvoir voir et croire, comme saint Jean, et ainsi te suivre toi, la lumière
véritable ! » (Jean-Baptiste Ribes, LC)
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