29 décembre 2022 La Présentation de Jésus au Temple

 

Maintenant, ô Maître souverain, +
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.

Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :

lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël.

Chaque soir, à complies, l’Église propose le cantique de Syméon, cet « homme juste et religieux, qui attendait la consolation d’Israël ». Il rend donc grâces au Seigneur d’avoir tenu sa promesse, pour lui, pour le peuple d’Israël et pour toute l’humanité, pour moi aujourd’hui !

Nous aussi nous avons attendu et nous attendons toujours. Avec la célébration de Noël je peux dire que « j’ai vu le salut, j’ai vu la lumière », mais j’attends toujours la rencontre du Seigneur dans la gloire, que je ne perde ni patience, ni courage. Chaque jour le Seigneur vient. « Avec les yeux de la foi, écrit Emmanuelle Pastore, nous avons reconnu que Jésus est Seigneur. Nous avons reconnu que Jésus nous libère de tout ce qui nous enchaîne, notamment de notre propre péché. Nous savons désormais que le mal n’aura jamais le dernier mot. Nous aussi, nous sommes prêts à « mourir en paix », puisque nous savons en qui nous avons mis notre espérance et que cette espérance ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). »

Cette reconnaissance et cette joie doivent être réaliste, Les difficultés de la vie ne sont pas effacées, les épreuves de la foi sont toujours d’actualité et dans certaines contrées, bien des chrétiens les vivent au quotidien et Syméon dit bien que cet enfant « sera un signe de contradiction » ; « et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » ajoute-t-il à l’attention de Marie. Dans sa médiation, sœur Véronique Thiébaut écrit : « Nourri par l’espérance ancestrale, comblé par la vision du présent, Syméon se tourne alors vers l’avenir : quelle déconvenue ! On pourrait s’attendre à ce qu’il annonce la paix, la concorde, la joie sans fin. Et voilà qu’il parle d’un glaive, de chute et de relèvement… Cette consolation, pleinement donnée le soir de Noël, devra se frayer un chemin à travers le méandre des cœurs humains. Il en va ainsi de notre foi : lorsque nous la professons, nous acceptons en même temps les conséquences douloureuses du chemin à venir pour trouver la vie véritable. En contemplant Jésus enfant, prenons la mesure du combat à venir. »

« Jésus, tu m’as fait la grâce d’avoir la foi et de t’avoir reconnu comme mon Seigneur et mon Dieu. Je te confie aujourd’hui tous mes proches, spécialement ceux qui avancent sur le chemin de la vie loin de toi ou sans toi. Révèle-toi à eux, au plus profond de leur cœur. » (Emmanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi)

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