19 février 2023 Aimez vos ennemis

 

Notre ministre de l’Intérieur se veut gentil avec les gentils et méchant avec les méchants, il n’est pas sur la même longueur d’onde que Jésus qui me demande d’être gentil avec les méchants. Pourtant, je me vois mal dire à un Ukrainien de ne pas riposter au méchant et d’aimer son ennemi. Je comprends le message de Jésus dans la ligne de l’amour du prochain quel qu’il soit, mais je ne pense pas qu’Il me demande de me laisser faire sans rien dire, ni de me jeter dans les bras de celui qui me veut du mal.

Jésus part de la loi du talion « œil pour œil » qui était déjà un progrès par rapport aux pratiques antérieures. Comme le commente Sœur Bénédicte Rollin : « ll s’agit de ne pas entrer dans la spirale de la violence. De ne pas laisser le désir spontané de vengeance et de représailles polluer notre cœur. Seuls les doux peuvent désarmer la brutalité. Évitons le piège d’une interprétation littérale et laissons Jésus (qui n’est pas un mou !) rejoindre en notre cœur ce lieu parfois bien caché d’où, à tout moment, peut jaillir la violence. »

Aimer ses ennemis, c’est ne pas voir uniquement l’ennemi, mais voir l’homme, l’enfant de Dieu qu’il est, tout autant que je le suis. Jésus me dit de prier pour lui et de le saluer, c’est à dire de le reconnaitre en tant qu’homme. Dans une situation de guerre par exemple ce serait de respecter un prisonnier, donc bannir la torture ou l’humiliation. Dans nos conflits quotidiens, ne pas ignorer l’adversaire et toujours chercher à se réconcilier, ce qui demande courage et humilité et nécessite un coup de main de l’Esprit, donc penser à le Lui demander.

« Je veux aujourd’hui encore, Jésus, gravir la montagne avec toi. T’écouter, me laisser interpeller, déranger, brûler. Toi seul peux changer mon cœur étroit en cœur d’enfant du Père. Seigneur Fais de moi un instrument de ta paix :

Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union…
Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé
qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer. »
(Saint François d’Assise)

 

Commentaires