« Convertissez vous et croyez à la Bonne
Nouvelle »
Voici le temps du carême, le
temps de la conversion, de ce chemin vers la vie, vers la résurrection.
L’évangile me propose des aides pour parcourir ce chemin, ce sont les trois
P : le Partage, la Prière et les Privations. A part les privations je
crois pratiquer les deux autres. Oui, mais comment ? le carême est
justement ce temps pour faire le point, pour intérioriser ce que je fais de
façon routinière, pour libérer ma prière de toutes ses distractions, pour faire
de mon partage un oubli de moi-même et une plus grand ouverture à l’amour de
Dieu et du prochain ; et à faire cela d’abord et surtout dans le secret de
mon cœur.
« Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta
main droite, afin que ton aumône reste dans le secret. » Cette aumône, ce partage, il doit être discret et doit être le
fruit d’un effort. C’est évidemment ces dons de carême, mais je sais qu’ils
m’apporteront un avoir fiscal et ils ne sont pas pris sur mon nécessaire. Ce
serait bien de donner davantage de mon temps, d’aider davantage, d’être plus
patient, de mieux partager mon sourire et ma bonne humeur même lorsque je n’en
ai pas particulièrement envie.
« Quand tu pries, retire toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. » Revoir la qualité de ma prière personnelle, vaincre la routine
pour être vraiment présent à Dieu : ne pas en faire plus, mais en faire
mieux et c’est valable pour ma prière communautaire.
« Quand tu jeûnes, parfume toi la tête et lave-toi le
visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton
Père qui est présent au plus secret ? » Les privations, évidemment c’est l’occasion d’être moins
gourmand et de laisser les gâteaux dans le placard. Mais encore faut-il que
cela ait un sens, que cela puisse profiter au prochain, que cela me rende plus
disponible. Faire abstinence avec une bonne truite est-ce la privation que le
Seigneur attend de moi ? Et il y a d’autres privations que la nourriture
et qui risquent de me coûter davantage !
Seigneur que ces bons sentiments se transforment en résolutions,
et ces résolutions en actions !
« Seigneur, tu connais les désirs de mon cœur de t’aimer et
de te suivre, tu connais aussi mes difficultés à agir et à persévérer, accompagne moi durant ce Carême, jour après jour, pas après pas, afin que je
puisse faire mienne cette belle prière de Charles de Foucauld :
«Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu
fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que
ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre,
mon Dieu. » (Nicole Guérin, membre de Regnum Christi).
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