« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous
comprendrez que moi, JE SUIS »
« Toi, qui es-tu ? »
Aux pharisiens comme à nous, Jésus ne cesse de nous dire qu’IL EST et nous
invite à regarder la Croix, Il a été élevé sur cette croix pour notre salut, Il
s’est livré pour nous. Ce passage de Jean (8, 21-30) est à la fois profond et
difficile ; je retiens deux textes pour alimenter notre méditation.
D’abord du Père Jaroslav de Lobkowicz : « ‘’Toi, qui
es-tu ? ‘’ Cette question surprend Jésus : ‘’ Je n’ai pas
cessé de vous le dire.’’ Pour connaître Jésus, il ne faut pas
prétendre le comprendre avec des raisonnements, il faut y croire dans l’écoute.
L’expression « Je Suis » parle d’un éternel présent, hors du
temps, d’une actualité perpétuelle : c’est le nom que Dieu se donne dans le
Buisson ardent (cf. Ex 3, 14).
L’éternité est ce à quoi l’âme aspire pour
donner un sens à la courte vie sur terre. Or, sans Dieu, « l’éternité » est
inconcevable et se réduit à néant pour produire une « civilisation de la mort
». En sa propre personne, Jésus répond à cette quête de l’âme : il va au-delà
des mots. »
Puis, ce commentaire
d’une Oblate de l’Assomption, : «Par sa mort, il nous sauve. Il est
toujours en présence du Père, et tout ce qu’il fait Lui est agréable. Jésus
renvoie ses interlocuteurs vers la relation qu’il a avec son Père. C’est le
Père qui est la clé de sa venue sur la terre. Il est toute miséricorde. La
Croix est un message qui parle si elle se vit en relation avec l’amour. Si nous
l’accueillons, l’incompréhension des pharisiens du début devient la foi de
beaucoup. Et toi qu’en dis-tu ? Comment la relation entre le Fils et le
Père te touche et t’emmène sur un chemin de Croix qui ouvre à la foi ? Je
n’oublie pas que pour certains la Croix est un scandale et pour d’autres une
folie. Nous devons lutter contre la souffrance. Je crois que la Croix ne peut
être accueillie que comme un passage vers notre éveil à la vie et notre
relèvement par le Père en toute tendresse. C’est pourquoi, nous attendons, en
ce temps de Carême, la Résurrection : cette vie en abondance. »
« Seigneur Jésus-Christ, comme le serpent brûlant
sur le mât, tu te dresses sur le bois de la croix pour me sauver de la mort.
Donne-moi d’être docile à l’écoute de ta Parole, apprends- moi à ne pas tourner
le dos à tes enseignements et à ceux de l’Église, même lorsque je ne comprends
que peu de choses. Que ta grâce agisse toujours en moi et encore plus en ceux
dont la foi est en déroute. » (Sophia
Adjon, membre de Regnum Christi)
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