On fête aujourd’hui la saint Parfait, ce
prêtre de Cordoue au IXème siècle qui cherchait à convertir les musulmans en
leur montrant que Jésus est le seul Sauveur et fut martyrisé pour avoir dit ce
qu’il pensait de Mahomet. Il fut un temps où, pour me taquiner on me souhaitait
la saint Parfait, je précisais alors de ne pas oublier la saint Modeste. « Parfait
et Modeste » pourrait être la devise de tout chrétien, le Christ nous
demandant « soyez parfait comme votre Père du Ciel est parfait » et
nous rappelant sans cesse l’humilité. N’oublions pas que Parfait signifie
étymologiquement « ce qui est fait jusqu’au bout ».
Et c’est cela que Jésus demande à
Nicodème dans le dialogue que nous poursuivons aujourd’hui (Jean 3, 7b-15),
« tu es un maître… et tu ne connais pas ces choses là », cette
« naissance d’en haut », cette vie au souffle de l’Esprit, « Il
veut lui faire entrevoir tout un monde spirituel dont le docteur de la loi ne
soupçonnait même pas l’existence », le faire aller jusqu’au bout de sa
recherche.
Jésus annonce qu’Il est le seul
médiateur, le seul qui vient du ciel et peut nous y conduire (ce que prêchait
saint Parfait), qu’Il doit mourir sur la Croix pour nous donner la vie, que
nous devons garder cette Croix en point de mire pour être sauver (tout comme
les hébreux levaient les yeux vers le serpent de bronze pour être guéris).
« Seigneur Jésus, dans le désert, si un homme était mordu par
un serpent, il lui suffisait de regarder vers l’étendard du serpent de bronze
pour rester en vie. Aujourd’hui, tu me proposes quelque chose d’encore plus fou
: en gardant mon regard fixé sur toi, non seulement je conserverai ma vie, mais
je recevrai une vie supérieure, la vie éternelle. Seigneur, je t’en prie,
attire-moi à toi ! Captive mon regard ! Ne permets pas que je me sépare de toi
! » (Père Benoît Terrenoir, LC)
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